Icônes : nouvelle collection au Petit Palais

Le Petit Palais présente 70 pièces dans une nouvelle salle dédiée à sa collection d’icônes et aux arts chrétiens d’Orient. Les oeuvres proviennent de Russie, de Grèce, des Balkans et couvrent une période allant de 15ème au 19ème siècle.

Icône : art antique, vivace et prolifique

L’art de l’icône, peinture sur bois sur fond d’or né à Bizance, est vivace. Les créateurs non cessé d’en produire du 6eme siècle jusque nos jours. Il a perduré longtemps après sa destruction en se dispersant à travers le monde.

“Il est présent partout où les chrétiens d’Orient se sont établis de Constantinople à l’Éthiopie en passant par la Grèce la Russie ou les Balkans” rappelle Raphëlle Ziadé spécialiste mondiale et curatrice de l’exposition. En 1453, les peintres fuient Constantinople il se réfugient en Crète. L’influence italienne se ressent dans les œuvres. Notamment en matière de perspective.

Perpective et expressivité

“On ne sait pas si les premières créateurs ne voulaient pas ou ne savaient pas utiliser la perspective. Il faut donc rester prudent sur cette question. Si les oeuvres ne sont pas pensées à partir d’un point de fuite on distingue toutefois une certaine forme de perpective par exemple dans la Nativité. Ou encore dans la Prophétie d’Élie où la volonté de créer un espace est visible en particulier sur les bords” précise Raphaëlle Ziadé. Outre l’apparition d’une certaine perpective, l’influence européenne se traduit par une plus grande expressivité des personnages.

Icônes domestiques et parcours religieux

Si l’exposition du Petit Palais montre l’histoire de la diffusion des icônes en Europe et en Afrique, elle insiste par ailleurs sur deux points.
D’une part sur l’aspect domestique, cultuel des oeuvres. Certaines icônes sont ainsi assemblées en un autel et évoquent les divinités qui, dans d’autres religions, veillent sur le foyer.
D’autre part sur la circonvolution dans les Églises qui est restituée à travers des films et des photos.

Un mini atelier permet de s’initier à cet art ancestral. On y trouve du bois, le fond d’or et les pigments essentiels, le rouge royal, le bleu, l’orangé et l’ocre.

La scénographie est conçue comme un écrin d’un rouge profond où l’or peut rayonner.

La création de cette nouvelle salle est le fruit de la donation Roger Cabal, du legs des frères Dupuit et du mécénat de la Fondation Sisley d’Ornano.

Icônes et Arts Chrétiens d’Orient
Petit Palais
www.petitpalais.paris.fr