Jovoy : ouverture d’une boutique à Londres et lancement du concours de parfums corpo 35 à Paris
Jovoy, la parfumerie de jus rares, a ouvert une nouvelle boutique à Londres. L’occasion de revenir sur Corpo 35 le concours de nouveaux nez qu’elle coordonne avec la Maison 35 rue Damiette.
La boutique Jovoy, rue Castiglione dans le premier arrondissement parisien, a une architecture très personnelle reflet d’un raffinement qu’elle exige de ses parfums.
Piliers en pierre et arches, meubles de bois chinés en guise de présentoir, table ancienne où trônent des cloches dorées. On retrouve ces codes chromatiques (rouge carmin et noir) et architecturaux dans « l’officine » olfactive du 21 Conduit Street à Londres.
Les amateurs de parfums dits de niche peuvent y chiner les valeurs sûres et les nouveautés de la maison mère. Voire plus. Au total 40 marques et 400 items (dont des exclusivités Londres et des exclusivités mondiales).
Concours Jovoy Corpo 35 jeunes parfumeurs
Parmi ces propositions olfactives, les créations des lauréats du Concours Corpo 35 initié par Jovoy et la parfumerie Maison 35 Rue Damiette située à Rouen dans le quartier des antiquaires.
Charles Berry, son président, part d’un constat. La parfumerie de niche est beaucoup moins valorisée en France qu’en Europe. De là naît l’idée d’un concours de nouveaux nez afin de faire émerger des talents neufs à l’écart des grands circuits de distribution.
Il s’entoure de partenaires comme l’agence Centdegrés qui conçoit l’identité visuelle, de Glass Surface Technoloy qui réalise les flacons, de l’ISIPCA (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire) de Versailles, de la maison du Berry, de Normandie Welcome …
Sophie Labbé, nez éminent, parraine le concours.
Jovoy distribuera les créations des lauréats.
Le concours a rassemblé 27 participants, 18 finalistes, un lauréat et quatre grands primés.
Pendant cinq mois les candidats ont formulé à partir de 18 matières de base afin de créer une formule à leurs yeux parfaite.
En juin, le jury a rendu son verdict.
Un lauréat et quatre grands primés
La lauréate est Anne Dussourt, 23 ans, titulaire d’un DUT, d’une licence de chimie et étudiante à l’ISIPCA (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire) de Versailles. La jeune femme a voulu un parfum unisexe avec « une note floral et un fond boisé » qui évoque « l’odeur d’une balade dans les vignes au crépuscule« .
Le deuxième prix est attribué à Tanguy Guesnet, 23 ans élève à l’IFF (International Flavors & Fragrances) pour son parfum Fleur de Chamallow. L’élève parfumeur s’est inspiré d’une spécialité américaine de Thanksgiving composé de patates douces, de chamallows et de cacahuètes.
On apprécie le décalé harmonieux de la composition.
Bérénice Watteau, 25 ans, partage son temps d’études entre l’ISIPCA et la maison Giveaudan. Elle décroche le troisième prix avec un parfum créé autour d’un accord Cuba Libre, immortelle et vanille. Sa source d’inspiration : un bar parisien spécialisé en rhum de niche (bien sûr) du monde entier.
Avec Indigo, Éléonore de Staël, soutenue par le célèbre parfumeur Bertrand Duchaufour, reçoit le quatrième prix. À 25 ans, cette majore du GIP (Grasse Institute of Perfume) est tentée autant par les mots que par le odeurs. Sa création est inspirée d’une nouvelle du même nom écrite de ses mains. Rose de Damas, vanille et cannelle ont servi à traduire en senteurs la recherche de la jeune femme. Une quête « d’équilibre et d’harmonie » symbolisés par l’indigo mélange de bleu serein. On aime beaucoup.
La dernière récompense a été reçue par Dihmane Sabah, 30 ans. Cette admiratrice de l’immense chanteuse égyptienne Oum Kalthoum travaille chez Symrise. Ancienne élève de l’ISIPCA et compositrice de musique confirmée (15 ans de piano jazz, classique, oriental) elle a « joué avec les notes des matières premières » comme elle « joue avec (son) piano » pour composer son parfum.