Paris Photo 2017 : doc, vintage et videos

Documentaire, Vintage et Vidéo sont les axes majeurs de l’édition Paris Photo 2017.

En particulier dans le secteur Prisme. Ouvert il y a 3 ans, il offre à travers des installations, des grands formats et surtout des séries, un autre regard sur le monde de la photo.

Paris Photo et les mondes rebelles

Premier arrêt chez Henry Chalfant, le maître de la photo street and graffiti. L’ancien sculpteur investi ce monde depuis les années 80. Il a ouvert son studio aux graffeurs qui viennent voir leur travail capturé dans de grands albums.
Pour capter les couleurs qui éclatent sur les clichés, Henry Chalfant à une méthode bien à lui. “Je me lève très tôt pour me rendre à la gare ferroviaire du Bronx. C’est là que je peux faire les meilleures prises. À cette heure les peintures sur les trains sont très fraîches. Elles ont été réalisées dans la nuit, quelques heures plus tôt. Les usagers ou les employés n’ont pas eu le temps de les abîmer. Elles sont encore intactes”.


Toujours dans le registre du documentaire underground découverte du travail de Karl Heinz Weinberger sur les blousons noirs suisses. Fasciné par la masculinité et les grosses cylindrés, le photographe, initialement ouvrier chez Siemens, a suivi pendant les années 60-70 les marginaux en cuir noir d’une Suisse dont on découvre un autre visage.

Des bikers rebelles on passe aux révoltes du monde. L’ancien jokey Pierre Caron étoile de l’agence Gama a couvert comme une météorite les déchirures irlandaises, la guerre des 6 jours ou encore les débuts de l’humanitaire au Biafra. L’exposition “Chorégraphie des révoltes” rend hommage au photographe de 68 et de ses pavés.

Deux siècles de photographie

Sous la nef du Grand Palais, Paris photo présente deux siècles de photographie. Les organisateurs ont fait de Karl Lakerfeld l’invité d’honneur. Monsieur Chanel y dédicace un livre des meilleures photos du salon. Selon lui bien entendu.

La foire regroupe 189 galeries, éditeurs et partenaires comme La Fondation Pernod Ricard. Dans l’objectif de Marin Schoeller, les intrigantes profondeurs du regard de 18 modèles.

De Valérie Belin à Smith

Les galeries proposent un choix éclectique qui va au delà des 3 thèmes majeurs. Les très grands noms de la photo côtoient les talents plus ou plus émergents.

La galerie Nathalie Obadia est un festival de célébrités. Avec notamment Valerie Belin, Seydou Keita, Youssef Nabil et son regard intime sur l’Orient, Andres Serrano qui expose au Petit Palais, Mickaele Thomas qui s’attache à la femme afro-américaine.


Autre univers à la galerie Les Filles du Calvaire qui présente de jeunes artistes qui font l’actualité.
Citons Smith qui collabore avec scientifiques et philosophes pour développer “une poétique de la métamorphose” à travers mélanges de médiums et nouvelles techniques. Superbe ! À remarquer aussi les paysages américains de Mitch Estein, les espaces migratoires et les séries d’uniformes de Samuel Gratacap (exposition à venir), les clichés de Charles Fréger sur les rites traditionnels japonais, ceux de Laura Henno sur les enfants passeurs de Mayotte.

Vidéos -dont celle de Laura Henno- et films d’artistes sont avec la carte blanche aux étudiants les nouveautés de cette édition.

Bon visionnage au MK2

Momentum :exposition JR à la MEP

JR : exposition Momentum à la MEP

Paris Photo Murmurations d’Alain Delorme

Le prix Lewis Baltz couronne Marina Gabonneix et Hélène Giannecchini à Paris Photo