Louvre Abu Dhabi : le règne de la lumière
Le Louvre Abu Dhabi a ouvert après 11 ans de négociations. Y dominent l’architecture de lumière de Jean Nouvel, un parcours trans-civilisationnel, des prêts prestigieux.
Une architecture de lumière et 8 000 étoiles
Nous avons visité le Louvre encore en chantier lors d’un tournage à Abu Dhabi.
Le jeu, la complicité avec la lumière voulus par l’architecte Jean-Nouvel – prix Pritzker- est fascinante. L’impression d’une pluie de lumière tombant du dôme argenté de 180 mètres de diamètres plonge le visiteur dans une dimension propre tant à un voyageur intérieur qu’à une relation particulière avec les oeuvres. Jean Nouvel s’est inspiré du soleil à travers les branches d’une palmeraie.
Il a également exploité le » dehors-dedans » laissant entrer la lumière et la réfractant à travers 8 000 étoiles en métal entrelacées pour former un dessin géométrique sophistiqué.
L’eau est un élément à part entière de l’architecture. La lumière se reflète dans des bassins, des interstices aquatiques. Les visiteurs peuvent aussi se promener dans les espaces de promenade surplombant la mer.
Là s’arrête notre expérience de la « ville muséale ».
Des oeuvres majeures prêtées par 13 musées français
Aujourd’hui, le dossier de presse précise que « Dans les galeries, seront exposés des œuvres majeures prêtées par 13 des plus grands musées français. Parmi ces prêts, La Belle Ferronnière de Léonard de Vinci (1452–1519) du musée du Louvre, un autoportrait de Vincent van Gogh (1853–1890) du musée d’Orsay et de l’Orangerie, une rare salière en ivoire du Royaume du Bénin prêtée par le musée du quai Branly – Jacques Chirac, un Globe de Vincenzo Coronelli (1650–1718) de la Bibliothèque nationale de France, une exceptionnelle paire de vases gui du musée national des arts asiatiques Guimet, Bonaparte franchissant les Alpes de Jacques-Louis David (1748–1825) provenant du Château de Versailles, une sculpture d’Auguste Rodin (1840–1917), Jean d’Aire du monument des Bourgeois de Calais, prêté par le musée Rodin, un reliquaire du XIIIe siècle du musée de Cluny – musée national du Moyen Âge, une aiguière de forme persane du musée des Arts décoratifs, une Cuirasse de Marmesse du musée d’archéologie nationale – Saint-Germain-en-Laye et l’Apollon du Belvédère du Primatice (1504–1570) prêté par le Château de Fontainebleau et Femme debout II d’Alberto Giacometti (1901–1966) provenant du Centre Pompidon ».
Approche universelle de l’art
Tous les arts seront représentés. Par ailleurs « Le musée offre une présentation muséographique inédite mettant en lumière les thèmes universels et les influences communes entre les civilisations »