Emboby : lingerie post op glam
Pas évident de se glisser dans de la jolie lingerie après une opération
chirurgicale. Seules quelques marques réussissent à concilier glam et
impératifs thérapeutiques. Embody par exemple.
L’entreprise créée en 2015 défilait le 20 février 2019 à la clinique Alphand (Paris 16e) avec des looks pour certains très portables en dehors de tout passage par la case bistouri.
Du « couture » sans couture
« Je voulais que les femmes qui ont traversé l’épreuve d’une mammectomie et celles qui ont choisi de s’offrir un nouveau corps puissent « l’emballer » dans des sous-vêtements attrayants et confortables » nous certifiait la fondatrice Stéphanie Romanet. Ingénieur de formation, la jeune femme a toujours été attirée par la mode. Après une étude de marché et 18 mois de R&D, la Nantaise, secondée par une styliste, lance sa marque.
Les modèles en tissus innovants « chain trame » sont agrémentés de dentelles de Calais et de broderies lyonnaises. Deux couleurs au choix pour l’instant : noir ou blanc.
Un savoir faire très technique
La
confection de combinaisons, bodies, panties, soutien-gorge etc obéit à
un cahier des charges très astreignant. Pour faire bref, les femmes en
phase post opératoire d’une chirurgie du sein (cancer) ou de la
silhouette (abdominoplastie, lipoaspiration) doivent porter une lingerie
de contention qui limite la douleur et s’adapte aux variations des
oedèmes. Le port de ces sous-vêtements adaptés varie de 1 à 3 mois et
les zones concernées restent sensibles après le stade post op.
Embody
a inventé des « astuces » afin de contourner ces contraintes. Tout
d’abord, le tissu chain trame, résultat d’un tissage spécial qui
maintient tout en étant assez souple pour s’adapter aux différentes
phases des œdèmes. Ensuite, les attaches. Terminé coutures et crochets
peu commodes et agressifs. Voici des aimants et des « clips » sur les
cotés et le devant de la pièce. Un bandeau est aussi incorporé dans le
soutien-gorge car les armatures sont bannies pour éviter les douleurs.
Stéphanie Romanet est optimiste « On compte environ 50 000 augmentations mammaires par an et la demande pour une lingerie plus raffinée s’affirme« .