Ce que cela coûte : la boxe à corps et à coeur
Vous aimez la boxe lisez « Ce que cela coûte ».
La boxe vous vous en cognez ? Lisez quand même « Ce que cela coûte ».
« C’est le seul bon roman sur la boxe que j’ai lu et un excellent roman tout court » dixit Hemingway.
À l’origine du nouveau journalisme américain, l’auteur,WC Heinz (Wilfred Charles Heinz), est chroniqueur sportif et boxeur passionné. Dans ce roman aux allures de grand reportage, il nous immerge dans un moment crucial à la calme intensité
Un temps précisément définit.
Il débute quand le journaliste Franck Hugues va chercher le boxeur Eddie Brown chez lui et s’achève après le match de championnat du monde.
Sommeil, nutrition, entraînement, coaching mental, la préparation du boxeur est détaillée avec une précision pointilliste.
Chaque personnage pourrait incarner un héros de roman à lui seul.
Le Sparring partner hyper classieux dans la defaîte; les boxeurs et les entraîneurs qui tentent la ceinture pour échapper à leur destin de col bleu; les mafieux et les hommes d’affaires qui s’offrent un boxeur comme une voiture de luxe pour frimer sur le ring de la vanité. Et, et , et … l’immense Doc Carroll, manager d’Eddie Brown, pour qui ce combat est l’ultime coup de dé. Doc Carroll se révèle par ailleurs un subtil analyste des années 50.
On retrouve la pâte de WC Heinz dans les portraits et les descriptions : l’apparition des zones pavillonnaires indicateur de réussite sociale des petits blancs, le marketing qui vend le modèle du couple idéal version papier glacé, la TV qui ruine les petits organisateurs de combats, la boxe comme miroir des droits civiques.
Chaque mot, chaque sentiment sonne juste dans ce roman ode aux Perdants Magnifiques
Ce que cela coûte
W.C. Heinz
Editions Monsieur Toussaint Louverture
Léonore Cottrant
leonore.cottrant@finelife.info