Yves Gastou : un homme et des bagues

Yves Gastou : un homme des bagues. FineLife TV s’est rendu chez l’antiquaire du futur à côté de l’école des Beaux Arts de Paris. Visite de la galerie, interview sur sa passion des objets, de l’architecture et sur sa folie des bagues

(extraits)


Yves Gastou est connu pour sa galerie d’objets décoratifs. Elle propose les oeuvres des créateurs majeurs des années 40 aux années 70 ainsi que celles de très grands designers. Yves Gastou a été précurseur dans le mélange des genres et des talents. La galerie, elle, a été conçue par Ettore Sottssas le préféré de l’antiquaire. 

Le galeriste voue une passion à l’Italie. Sottass, Mendini, Pestche, Ponti, Scapa il a vendu tous les grands italiens en avant-première. Idem pour Stark, Arad, Kuramata. Il disait à ses clients “Ce que vous achetez maintenant deviendra vintage ou objet de collection“. On l’a donc surnommé l’Antiquaire du futur.

Dans la galerie on croise toujours des maîtres de l’objet. Un meuble de Jean Prouvé orné de feuilles de métal en relief
Des Sottass bien entendu. 
Un autre chouchou : Philippe Hiquily qui pare les hôtels particuliers de grandes familles.

 Le goût pour la sculpture est la ligne rouge.


Yves Gastou aime les objets mais pas que le mobilier. Les bagues font partie de sa vie. Chaque matin il observe le même rituel : ouverture d’une boîte en bakélite et choix de quelques anneaux. 


Mois des morts oblige, l’antiquaire s’est décidé pour deux vanités mexicaines. L’une porte une croix symbole apprécié par le collectionneur. L’autre a une chevelure d’hortensias, sa fleur préférée. La main gauche porte des masques grimaçants et un Spiderman orné de nacre.


Les bagues d’Yves Gastou reflètent bien entendu ses goûts.


Il a regroupé les bijoux en 7 thématiques dans une exposition à l’École des Arts Joailliers :  néoclassique, chevalerie, gothique, religieux, ethnique, vanités et curiosités.


On commence la visite avec les chevaliers en hommage à Carcassonne, sa ville natale, haut lieu de mystique et d’architecture.
À côté, des bagues de deuils  qui enferment une mèche de cheveux de l’être aimé. On admire également des joyaux du 19e marqué par la découverte de Pompéï.


La scénographie fait la part belle à la mystique. Une croix lumineuse en guise de toit, des drapés de velours rouge cardinal, des statues d’anges très chers au collectionneur et des saints. Jeanne d’Arc joue d’ailleurs les hôtesses d’accueil.

Le clou de l’expo c’est les vanités. Bikers en Harley, stars de cinéma, hypies, ces bijoux fascinent comme un écho à la condition mortelle de l’Homme. 

On découvre exactement 669 bagues sur les 1000 de la collection. 69 c’est voulu. C’est pour le coté sexuel-sensuel des objets.
Yves Gastou un est dandy mystique qui déplore que les hommes ne portent plus de bagues

En Occident le désamour pour les bijoux hommes est culturel et sociologique. En d’autres temps princes comme garçon boucher tout le monde portait un trésor aux mains. Ailleurs, les hommes riches ou non affichent encore leurs bagues. Alors Yves Gastou parcourt le monde : Afrique, Mexique, Argentine, Inde, Arizona, terres Amérindiennes.

Le collectionneur est néanmoins optimiste. L’époque est au retour de la bague !

Yves Gastou : un homme et des bagues


Yves Gastou : un homme et des bagues

Galerie Yves Gastou

http://www.galerieyvesgastou.com/

École des Arts Joailliers

https://www.lecolevancleefarpels.com/fr