Pompéi Grand Palais expo archéo-ludique

Pompéi Grand Palais expo archéo-ludique avec un show immersif high tech et une plongée dans l’histoire de l’art et des dernières découvertes archéologiques. Visite en mode Vivez comme à Pompéi.

Près de 4 millions de visiteurs chaque année, les textes de dizaines d’écrivains (de Pline le Jeune à Cocteau en passant par Hugo, Madame, de Staël, Stendhal ou Chateaubriand) Pompéi fascine, a rang de mythe. Un mythe qui tient a sa disparition éclair, aux vies pétrifiées dans la lave qu’elle laisse derrière elle et au témoignage qu’elle livre au monde.

Pour mémoire, l’histoire connue de Pompéi se situe entre la fin du VIIe et le début du VIe siècle après J-C. Érigée par les Étrusques, les Samnites et les Romains, La cité s’étend sur 66 ha d’un plateau qui surplombe la vallée du Sarvo, fleuve qui accueillait dans l’Antiquité un port dynamique. Elle prospère grâce à son commerce et à la fertilité de ses terres.
Et puis, le drame. Le 24 octobre 79 le Vésuve se déchaîne. En une nuit la ville est détruite.

L’exposition, basée sur « l’émotion et la compréhension » comprend trois parties : découverte de la vie des rues, irruption du Vésuve, redécouverte de la cité. L’exposition jour le high tech avec des reconstitutions 3D basées sur cartographie laser, thermographie infrarouge, photogrammétrie etc.

Déambulation immersive parmi les bruits et les ombres d’une cité mythique

La déambulation dans les quartiers nous immerge dans les bruits du quotidien, les conversations de silhouettes projetées sur les murs reconstitués des villas.
On croit entendre des rires d’enfants, les préparatifs d’un repas, capter des marchandages, des voix de tavernes, entrevoir la silhouette furtive d’un graffeur (et oui il y a avait beaucoup de graffitis dans la ville, principalement des tags politiques composés de grandes lettres en rouge et noir).

On passe des espaces publics aux lieux privés où les villas luxueuses de la haute bourgeoisie regorgent de jardins agrémentés de fontaines et de sculptures. Mais le plus sidérant reste la splendeur des fresques. En particulier celle, étrange, hypnotique de la Maison des mystères, un aperçu du culte dionysiaque. Dans un esprit plus suggestif, on découvre la maison de Léda et la fresque qui simule l’accouplement de la déesse et du cygne.

Les riches patriciennes qui résidaient dans ces demeures portaient des bijoux d’or et de pierres précieuses comme l’émeraude pu les perles. L’exposition en fait découvrir quelques exemples tirés des dernières fouilles. Richesse et raffinement toupours avec les manteaux, tissus et étoffes dans lesquels hommes et femmes se drapaient.

La statue de Livie (photo principale) en montre justement l’épouse de l’empereur Auguste enveloppée dans une lourde palia laissant dépasser une tunique
La statue est plantée au coeur de l’exposition. Un endroit stratégique, un carrefour entre la vie -les gradins symbolisant la vie par la théâtre- et la mort – le Vésuve.

Le Vésuve et ses nuées ardentes en VR

Derrière la statue de Livie, il se réveille toutes les 15 mn. Alors, « La lave se répand comme une chevelure sur les épaules du volcan » (Victor Hugo – Les Chants du crépuscule,1830). Une animation digne d’un son et lumière, un mini show en réalité virtuelle. Progressivement l’ensemble des espaces est plongé dans le noir tandis que résonnent des cris d’effroi. La VR remplit son rôle. Un peu pompier mais efficace.

Les scientifiques estiment qu’en à peine 30 heures le Vésuve crache sur Pompéi et ses environs 4 km3 de pierres ponces et de cendres. Les habitants succombent sous de terribles nuées ardentes, des nuages de gaz et de cendres avançant à la vitesse de 100 m par seconde. La ville est recouverte d’un manteau blanc Les morts sont embaumés in actio dans leur linceul de cendres brûlantes.

Pompéi : site architectural et décoratif unique

Une triste aubaine pour les archéologues qui trouvent un « matériau » inédit et inespéré.
Pompéi est le seul site restituant l’apparence d’un centre romain antique dans son intégralité, éléments architecturaux et décoratifs compris. Nulle part ailleurs on a retrouvé une telle concentration d’oeuvres d’art selon les experts

Parallèlement, les zoo archéologues et les anthropologues peuvent, « grâce » aux victimes pétrifiées, étudier le régime alimentaire, l’état sanitaire, le mode de vie, les croyances etc des habitants de la cité.

Fouilles et dernières découvertes

Ils font partie d’une équipe pluridisciplinaire.
La première campagne de fouilles remonte à 1748. Le roi Charles III d’Espagne soutient des recherches qui relèvent pus de la chasse au trésor que de la démarche scientifique.
Ensuite la balle passe dans la camp français.
En 1863, Giuseppe Fiorelli, directeur des fouilles, adapte la technique du moulage pour pouvoir étudier les victimes. Comment ? En injectant du plâtre liquide dans l’espace vide laissé par le corps.
En 2010 l’écroulement de la Schola armaturarum (l’école des Gladiateurs) entraine le lancement en 2017 du Grand Projet de Pompéi.
Objectif : mise en sécurité et exploration. En effet seuls 44 des 66 ha du site ont été explorés.

Les scientifiques découvrent un quartier au nord Est de la cité dans la zone dite Regio V. Le « curneo » s’étend sur 1000 m2. Il comprend une rue et une place.

Découverte d’un quartier : la rue aux balcons et sa place

Demeures de prestiges et fresques suggestives



Maison au jardin, Maison de Léda et sa fresque suggestive, Maison d’Orion et sa mosaïque aux étoiles, les demeures de prestige sont reconstituées dans l’exposition en VR.
Dans la ruelle les experts exhument également du lapilli des ateliers, des logements modestes à deux étages et les vestiges de quatre balcons. D’où le nom de la ruelle : vicolo dei Balconi.

La rue donne sur une place. Lieu multifonction, le carrefour sert de réserve d’eau, de centre cultuel, abrite tavernes et fast foods (thermoplium). Les bruits de cette vie quotidienne résonnent dans le parcours de l’exposition.

Le public de l’exposition retrouve l’histoire de Pompei et de ses fouilles sur des écrans. Il est aussi invité à des séances enquêtes. Mais hélas, aucune dégustation dans une taverne ni invitation à un banquet. On se console en admirant amulettes, bijoux et fresques.

Pompéi
Grand Palais
Du 1er juillet au 20 novembre 2020
https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/pompei


Related Articles


Louvre l’épopée des rois de Napata en 5 oeuvres d’art https://finelife.tv/fr/2022/05/20/louvre-lepopee-des-rois-de-napata-en-5-oeuvres-dart/