Le Culte Camilla Läckberg un polar entre secte et tueurs d’enfants
Le Culte Camilla Läckberg un polar entre secte et tueurs d’enfants .La reine suédoise du suspens remet en scène mentaliste et inspectrice hypocondriaque pour découvrir le pattern d’un serial killer dans une Stockholm caniculaire.
Camilla Läckberg et Henrik Fexeus reviennent avec Mina Dahbiri l’inspectrice aux TOC et Vincent Walder le mentaliste star et ultra matheux. Un duo dont les auteurs ont commencé à explorer les parts d’ombre dans La boîte à magie un pavé de plus de 700 pages sorti en juin 2022. La suite n’en est pas moins ambitieuse en matière de poids puisque Le Culte compte 720 pages.
De quoi occuper les vacances en frissonnant en pleine canicule. Une canicule qui touche les estivaliers comme les enquêteurs. Car il fait chaud, très chaud à Stockholm. Toute l’équipe suffoque dans les locaux de la police. On achète des dizaines de ventilateurs éphémères, on travaille dans l’open space et on court, on court. Il y a en effet urgence. Pas climatique mais meurtrière.
Un tueur en série d’enfants de 5 ans sévit en effet dans la capitale. Les enquêteurs sont d’autant plus touchés qu’ils sont pour la plupart parents de jeunes enfants. Notamment Julia, chef de l’unité de police criminelle et Peder jeune père de triplés. Dans Le Culte les enfants sont omniprésents, morts ou pas. Visibles ou cachés. Comme la fille de Mina l’inspectrice obsédée par les microbes. Camilla Läckberg est certaine de ne pas louper son coup en sortant la carte du tueur de tous petits. Une abomination qui joue sur une corde très sensible et sème donc l’horreur partout.
Mentaliste et gourou épicurienne
Les enquêteurs demandent l’aide d’une experte en actes extrêmes. La très charismatique Nova a fondé une lucrative société ou plutôt un mouvement inspiré de l’épicurisme dont la tâche consiste notamment à prendre en charge des transfuges de sectes. Et elle va justement mettre les policiers sur la piste de laveurs de cerveaux en se basant sur un élément récurrent : l’eau. Curieux car son père est mort à la suite de l’incendie criminel de leur haras.
Après la disparition d’un petit garçon dans une maternelle de Södermalm à Stockholm, c’est au tour d’une petite fille d’être rattachée aux atrocités d’un tueur. Mina juge alors qu’elle doit faire appel au Mentaliste pour gagner la course poursuite contre le psychopathe.
On s’interroge car d’emblée les doutes du lecteur se portent sur Epicurium la structure-mouvement de Nova qui forme individus et entreprises à un mélange de philosophie antique et de développement personnel. Slogan : la douleur purifie. Étonnant de voir Camilla Läckberg, reine du suspens coudre ainsi son roman de fil blanc ou plutôt de rouge sang. Alors ? Peut-être une façon de faire alterner facilité et raisonnements hautement sophistiqués de Vincent le mentaliste et par Mina dont l’hypocondrie sera mise à très rude épreuve . On retient une scène où l’inspectrice doit ramper dans un conduit nauséabond peuplé d’araignées et de créatures indéfinies. Un peu train fantôme de fête foraine mais toujours efficace. D’ailleurs Camilla Läckberg est un modèle d’efficacité.
Le mentaliste met à jour le pattern auquel obéit le tueur. Un schéma directeur composé de références aux chevaux et aux échecs. Un modus operandi où Stockholm devient un plateau de jeu mortel.
Le Culte de Camilla Läckberg et Henrik Fexeus va-t-il générer en engouement touristique pour les lieux pointés dans l’enquête ? À voir …
INFOS
Le culte
Camilla Läckberg Henrik Fexeus
Éditions Actes Sud https://www.actes-sud.fr/
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