Le village international de la gastronomie : goûts et cultures

Le Village international de la gastronomie : goûts et cultures au pied de la Tour Eiffel. Au menu plus de 50 pays avec la Côte d’Ivoire en vedette, les terroirs français et des organisations comme les Disciples Escoffier ou le marché de Rungis. Parallèlement le musée de l’Homme organise le premier forum de France de l’alimentation.

Piment et canicule. C’est l’un des accords les plus répandus le long de la promenade du quai Jacques Chirac entre le pont d’Alma et le pont d’Iena. Gourde d’eau à la main on déambule entre trois espaces consacrés aux saveurs du monde et au patrimoine français.

Sous le haut patronage du Président de la République, la présidence d’honneur de Stéphane Layani, Président du Marché International de Rungis, et le parrainage du chef Guy Savoy, le Village est un gigantesque événement gastro-diplomatique mondial consacré aux cuisines traditionnelles et populaires. En 2023, sa 6e édition devrait accueillir près de 50.000 visiteurs autour des produits, chefs et recettes familiales de plus de 50 pays.

Acras, amok, yassa, pondu : petit tour du monde gastronomique

La Côte d’Ivoire, invitée d’honneur, déploie ses trésors culinaires dont le poulet yassa, l’attiéké (semoule fermentée, poison braisé) ou encore l’aloco (bananes plantains frites). Elle propose également des dégustations de café et de cacao. Le pays montre par ailleurs sa culture sur la scène à travers DJ sets, défilé en tenues traditionnelles et danse de zaoulises … On remarque aussi un drôle de champagne au goût de cacao très prononcé. Puristes d’abstenir !

Un petit tour en Tanzanie ensuite avec évidement des plats au manioc relevé d’épices diverses, clous de girofle, cannelle, gingembre, et de lait de coco. Un assortiment de brochettes côtoie des beignets de banane.

Toujours en Afrique, la RDC affiche le pondu. C’est-à dire ? Une recette à base de légumes et poissons. Ingrédients : riz-banane plantin, Chilwangue issu de la fermentation de la banane douce.

L’Arabie saoudite promeut sa cuisine comme ses danses et son tourisme à travers des animations et des panneaux à la gloire notamment d’AlUla, l’un des luxueux spots de la destination.

Plus loin l’Algérie alterne youyous et couscous. En salivant devant les guirlandes de dattes on déguste le Chbah Essafra, un dessert de ramadan à la base de fruits secs et d’amandes agrémenté de pruneaux, d’abricots et d’une sauce sucrée.

De son côté le Cambodge propose 28 menus dont bien entendu des soupes de viandes ou de poissons. Le saumon ou le bar peuvent remplacer l’amok, introuvable en France.

La Hongrie : le patrika

En Europe, la Hongrie met évidemment le paprika à l’honneur. Mais pas que. Car le pays dispose de la cuisine européenne qui intègre le plus grand nombre d’influences ou presque. Slave, turque, allemande, italienne, mais également française. Le főzelék, entre soupe et bouillie de pommes de terre ou bien le káposztás tészta, plat de pâtes ou choux. Ou encore le célèbre goulash ainsi que les crêpes de Hortobágy fourrées à la viande.

La France des confréries et des produits au Village international de la gastronomie

Le Village international de la gastronomie accueille une trentaine de confréries. Ces associations ont pour objectif de promouvoir les savoirs faire. « On en compte environ 120 issues de 13 régions » croit savoir le présentant de la confrérie du Brie de Meaux, toque en forme de fromage et toge de velours couleurs lait cru. À ses côtés la déléguée de la crevette grise en habit rose et celui des coquilles Saint- Jacques au chapeau moyenâgeux.

Plus loin des stands sur la viande, des animations Escoffier, des ateliers comme celui des « Enfants cuisinent » ou encore une bibliothèque.

Forum de l’alimentation : le musée de l’Homme concocte un programme à sa sauce

Au Trocadéro, le musée de l’Homme concocte un programme à sa sauce. Il accueille en effet premier Forum de France de l’Alimentation placé lui aussi sous le haut patronage du Président de la République. « Il faut réfléchir et agir en s’appuyant sur les acteurs des filières » déclare le chef Guillaume Gomez à l’initiative du projet. Le monde de la gastronomie est notamment invité a plancher sur une meilleure répartition de la nourriture et une meilleure alimentation humaine. « Le diabète coûte 40 milliards d’euros / an à la France » précise le chef.

« Historiquement lié aux grands penseurs de l’alimentation, le Musée de l’Homme a pour vocation de présenter l’humanité dans sa diversité anthropologique et culturelle. Espace de débats, agora ouverte à tous, ce lieu privilégié permet d’aborder les grandes questions d’actualité des sciences de l’Homme » rappellent les organisateurs.

Donc au programme du public : ateliers, visites et conférences.

Au pied de la Tour Eiffel, le Musée de l’Homme ET le Village International de la Gastronomie accueilleront plus de 170 pays des 5 continents sur près de 6000 m2.

De quoi saliver !