Paris+ par Art Basel focus nature
Paris+ par Art Basel focus nature et culture à travers trois œuvres : les oiseaux disparus d’Andrea Bowers, les « oiseaux black lives matter » de Kerry James Marshall et les « fleurs x fitness » d’Anicka Yi.
Bertille Bak, finaliste du prix Marcel Duchamp 2023, expose au Centre Pompidou des fleurs en plastique qui témoignent notamment de la place des plantes dans les cultures populaires.
Par ailleurs, à la Chapelle des Petits-Augustins, Jessica Warboys explore à la bougie les points de rencontre entre nature et culture. Toujours dans le cadre du hors les murs de Paris+ par Art Basel, des artistes dont Mimosa Echard et Nobuyoshi Araki donnent leurs versions du végétal à travers Les Fleurs du mal (exposition Guerlain).
La foire parisienne d’art contemporain Paris+ par Art Basel 2023 s’inscrit-elle dans cette réflexion sur la nature ? Pas vraiment. Sauf à travers le booth Guerlain et quelques œuvres. Focus sur trois créateurs.
Anicka Yi : Late classical XX
La créatrice travaille ici avec les métabolismes et les matériaux éphémères.
Dans Late Classical XX la structure délicate des fleurs est juxtaposée à l’éclat intemporel des dispositifs métalliques destinés à la sculpture du corps via le fitness. Les fleurs sont symboles de gloire mais aussi de l’impermanence des êtres et de choses organiques. Les fleurs incarnation du romantisme, des cérémonies se transforment in fine en leur contraire, le putride.
Techniquement la galerie Esther Snipper explique que l’œuvre « se compose d’une variété de fleurs frites au tempura enrobées de résine et disposées sur une plaque de plexiglas fixée au mur. Deux haltères chromés sont placés sur des étagères visibles à travers le plexiglas transparent ».
Anicka Yi a récemment proposé « A Shilmer through the Quantum Foam ». L’exposition questionnait les limites du discours anthropocentrique traditionnel et explorait la nature, et particulièrement les grands fonds marins, avec l’aide d’IA. Résultat sublime avec des créatures marines scintillantes animées, des tableaux vidéos qui floutaient les frontières du vivant et un « océan » qui irriguait l’ensemble.
Kerry James Marshall : Black and Part Black Birds in America
A priori les œuvres relèvent de l’art naïf et sont, toujours apparemment, inoffensives. Il n’en est rien. « Black and Part Black Birds in America : (Magpies and Baltimore Orioles) » (2023), fait partie d’une série en cours. Elle aborde la question raciale à travers l’objectif du classique « Birds of America » de John James Audubon. Pour information, cette encyclopédie ornithologique du 19e siècle répertorie près de 450 espèces.
La galerie Zwirner qui s’occupe de Kerry James Marshall a annoncé qu’une œuvre de l’artiste a été vendue 6M de $ à l’ouverture VIP de Paris+ par Art Basel.
Andrea Bowers The Dead Silence of Extinction
En 2019 Andrea Bowers a fait le buzz avec son installation qui, sur fond rouge, affichait les noms de tous les accusés de harcèlement ou de viol. Un recensement effectué depuis l’affaire Weisten et qui s’inscrivait dans la vague #metoo. L’artiste américaine éco-féministe revient avec une œuvre moins polémique qui reprend la formule des cartons que s’envoient les activistes. Femme Trans-corporeal Fantaisy est un collage de cartons formant une peinture regorgeant d’oiseaux. La galerie Capitaine Petzner présente aussi un nouveau travail qui s’inscrit dans la série The Dead Silence of Extinction. Une représentation très réaliste et dépouillée d’oiseaux dont l’espèce a récemment été déclarée éteinte.
INFOS
Photos principale Jessica Warboys
Adresse
Grand Palais Éphémère
2 place Joffre
75007, Paris
Du 20 au 22 octobre 2023
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