Spot24 l’art fait ses JO urbains
Spot24 l’art fait ses JO urbains. À deux pas de la Tour Eiffel ce lieu tout neuf met en regard nouvelles disciplines sportives, créations d’artistes et sites d’entrainement. Du breaking à l’escalade sportive en passant par le surf et le skateboard l’exposition plonge dans l’histoire du street art et de sa bande son mais dévoile aussi des expériences immersives.
Entre l’horizontalité de la Seine qui évoque course et natation et la verticalité de la Tour Eiffel qui renvoie à l’athlétisme version saut en hauteur le Spot24, plutôt cubique, abrite les nouvelles disciplines des Jeux Olympiques de Paris 2024. Quatre au total : skateboard, escalade sportive, surf et breaking. S’y ajoutent le BMX freestyle et le basketball 3X3. L’apnée a été écartée des JO. Dommage elle résonne indéniablement avec l’esprit de dépassement du sport. La disciple est également liée à la méditation bénéfique à l’équilibre psychologique et au travail sur le mental lui aussi inséparable du sport.
Exposition connectée à l’époque
« SPOT24 apporte un nouveau regard sur ces pratiques sportives et communautés nées dans la rue, aujourd’hui inscrites dans l’imaginaire populaire » explique François Gautret. « À travers des œuvres, des créations originales, des objets et des archives, j’ai voulu faire ressentir cette envie commune de raconter ces disciplines mais aussi d’être connecté avec ce qui se fait aujourd’hui ».
François Gautret, commissaire de l’exposition, est un ancien breaker, fondateur de l’association RStyle et expert des cultures urbaines.
Il a composé l’exposition « Hip-Hop 360 » à la Philharmonie de Paris. Mais Spot24 puise son inspiration et ses ressources dans Riding the Olympic Wave l’événement du musée olympique de Lausanne (Suisse).
Spot24 se divise en une nef centrale et en espaces dédiés. Chaque discipline est connectée à un site de pratique (QR code à scanner) ). « Nous pourrons découvrir différemment quelques spots parisiens bien connus comme le skatepark de La Chapelle reproduit, pour l’occasion, version miniature par Artof Popof sur une table de finger skate » ajoute François Gautret. Par ailleurs « chaque athlète qui passera par SPOT24, aura pour mission de raconter en vidéo « son » spot parisien fétiche. Cela créera une cartographie audiovisuelle des spots, que l’on retrouve partout dans le Grand Paris ».
De nombreux objets proviennent du musée olympique. Notamment le prototype de la torche de Paris 2024. Mais aussi beaucoup d’archives.
En fin de parcours des mini gradins de bois où s’assoir pour admirer les expositions temporaires. Actuellement, les sculptures de Léo Caillard et les photos de Hugues Lawson-Body.
Et évidemment l’hypnotique performance calligraphique du peintre et breaker Kanti. « L’artiste réalise ses œuvres sur le sol, entraîné par l’énergie des mouvements de breaking effectués à même la toile, après avoir trempé ses chaussures dans l’encre ».
Sports et cultures urbaines
Breaking culture underground
Les 32 athlètes qualifiés – 16 B-Girls et 16 B-Boys- s’affronteront en duel les 9 et 10 août prochain sur l’iconique place de la Concorde. Le breaking fait son entrée aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, quatre ans après l’arrivée d’autres sports urbains à Tokyo 2020. Qui va gagner ? « La sélection se fait avec un système de ranking » rappelle le commissaire. « Les Japonais sont favoris. Ils ont la souplesse, la discipline des arts martiaux et un régime alimentaire très stricte. Mais les Français disposent d’un atout de taille : la créativité. Quant aux Brésiliens ils jouent sur leur faculté de « rebondissement », leur culture faite de capoeira et de sons de plage. Le son est central dans le breaking ».
Le breaking vient du terme break. Dans les années 70-80 les New-Yorkais du Bronx veulent casser les mouvements ondulatoires des smurfeurs de LA. « En France, le hip-hop est popularisé grâce à la première émission du genre au monde, « H.I.P. H.O.P. », diffusée sur TF1 en 1984 « note François Gautret. « Une inspiration pour les US ».
30 millions de breakers
Il y aurait 30 millions de breakers dans le monde.
« Mais On ne connait pas précisément le nombre de B-Boys et de B-Girls » corrige le commissaire. « Car il y a les danseurs, les associatifs, etc ». En revanche il est bien établi que le breaking est très lié à la culture underground des années 80. Street art et rap ont donc toute leur place dans l’exposition. Des Schtroumpfs bleus en passant par la fresque murale de Kraken le street artiste parisien connu pour ses fresques monumentales de monstres marins, au pinceau, ornant les murs, façades et toits de Paris.
L’exposition présente aussi les affiches et montres de la collection mythique Keith Haring x Swatch, la collection personnelle de vinyles de Lord Funk, le célèbre disquaire new yorkais « dealer de disque »,
ainsi que des vidéos en stop-motion de Patagraph, connu entre autres pour la réalisation du clip « La Quête » d’Orelsan.
Skating
Dans les années 50, le skating voit le jour outre-Atlantique. L’underground californien adopte le skatebord avec lequel il retrouve les sensations du surf. Entrée aux JO de Tokyo en 2020 la discipline rassemble 30 à 40 millions d’adeptes. Aujourd’hui on compte plus de 3 000 licenciés en France.
Le skating est indéniablement un art de vivre. Une culture qui va de la musique à la mode.
Le surf entre planches sculptées et anaglyphes
24 surfeuses, 24 surfeurs s’apprêtent à défier les rouleaux en Polynésie française. Inscrit au programme olympique depuis 2020, le surf compte plus de 35 millions d’adeptes sur la planète dont 80 000 licenciés en France. L’exposition présente des planches d’artistes polynésiens sculptées en mode tribal ou plus flashy. Plus loin, à travers un « œil coloré », des surfeurs et des surfeuses prennent la vague sous forme de squelette ou d’athlète en combinaison. Une installation anaglyphe immersive et déroutante signée par le muraliste grec Insane 51.
Escalade sportive et fresques murales
L’escalade séduit 25 millions de personnes dans près de 150 pays. L’Hexagone n’est pas en reste avec plus de 100 000 licenciés. Comme pour le breaking, la France fait figure de pionnière. En effet en 1986 Vaulx-en-Velin, près de Lyon organise l’une des premières compétitions d’escalade. L’exposition Spot24 présente notamment une œuvre inédite de Philippe Baudelocque. Réalisée à la craie, la fresque noire et blanche d’escalade murale se focalise sur les prises signées des athlètes Nathaniel Coleman et Tomoa Narasaki aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021.
Basket 3X3 playgrounds arty
Le 3×3 est issu du basket traditionnel, inventé en 1891. Objectif : démocratiser ce sport à travers des pratiques en extérieur. Entré aux JO de Tokyo en 202O, le basket 3X3 compte plus de 100 millions d’adeptes. Sur le territoire du Grand Paris, comme ailleurs, plus d’une dizaine de playgrounds sont devenus le terrain d’expression d’artistes locaux ou internationaux. On remarque le mur de chaussures en carton recyclé du québécois Smoluk. Mais aussi le panier en « diamant » du sculpteur français Alain Moreau alias Le Diamantaire.
BMX de E.T aux JO
Le BMX ou bicycle moto-cross est un vélo. C’est également un sport, une passion et une culture. Les gens font du vélo depuis près de 200 ans. Mais la discipline n’est inscrite aux JO que depuis 2020. « Le BMX a explosé avec le vélo d’Elliot l’extra terrestre d’E.T » rappelle François Gautret.
SPOT24 lieu de vie et d’art
« Spot24 comprend une nef centrale avec une partie dédiée à l’Olympisme et aux champions du breaking et une partie « Fashion » qui dévoile via un cabinet de curiosités, les astuces vestimentaires créées par les sportifs afin d’optimiser leurs performances. Véritable lieu de vie, le lieu sera animé par des événements, des performances, des rencontres… » Un bar est par ailleurs à disposition. L’exposition fait partie de l’Olympiade culturelle.
Spot 24 est le lieu culturel d’un espace de 1000 m2 géré par Paris je t’aime. L’Office de tourisme
dévoile ainsi son nouveau point d’information touristique (accueil,billetterie, boutique officielle…)
INFOS
SPOT24 L’EXPOSITION OLYMPIQUE , SPORT ET CULTURES URBAINES
Ouvert 7 jours sur 7
101, quai Jacques Chirac – Paris 15
Métro Bir-Hakeim / Dupleix
Du jeudi 4 avril au mercredi 10 avril, ouverture de 9h30 à 19h
A partir du jeudi 11 avril, nocturnes : Jeudi, vendredi, samedi
Billet plein tarif non daté : 18€ Billet plein tarif daté : 14€
Tarif réduit accordé aux demandeurs d’emploi/ RSA, agents de la ville de Paris, étudiants de – 26 ans, enfant de moins de 18 ans, adhérents Paris je t’aime, famille olympique. Gratuité : Jusqu’à l’âge de 10 ans inclus, personnes à mobilité réduite et leur accompagnant
Related article Spot24 l’art fait ses JO urbains / Spot24 l’art fait ses JO urbains / Spot24 l’art fait ses JO urbains
Loading expo immersive sur le street art numérique