6 nouvelles œuvres sur Street Art Avenue
6 nouvelles œuvres sur Street Art Avenue le long du canal Saint-Denis. Les Victoires, de la colombe au kangourou en passant par un mur du temps de 250m, font écho aux JO de Paris 2024.
Street Art Avenue s’étend sur 5 km entre le métro Aimé Césaire et Saint-Denis / Porte de Paris. Soit entre Aubervilliers et Saint-Denis. Une idée de ballade à pied, en vélo ou encore en bateau pour cet été qui célèbre les JO 2024 à travers le Grand Paris.
« Le canal olympique » en pleine actualité sportive et festive est en fait l’héritier d’un complexe fluvial créé il y a plus de 200 ans. Un héritage, un patrimoine devenu « le cœur battant des JO » dont les villes côtières ont aménagé les berges et deux passerelles. On croise aussi une fan zone, une aire de fitness ou encore « Terre Terre », une ferme urbaine à Aubervilliers. L’ensemble a été verdi, ensauvagé pour atténuer le côté béton de la banlieue.
Depuis 2016, une quarantaine d’artistes ont modelé le paysage urbain. Des fresques couvrent cimenteries, habitations, murs et ponts de la Street Art Avenue. Les Victoires, six nouvelles œuvres éco-conçues, rejoignent aujourd’hui le patrimoine culturel du canal. Les commandes ont été lancées par l’association COAL et l’établissement public territorial Plaine Commune. Objectif : « maintenir vivantes et vibrantes, les valeurs et les joies des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».
Les Victoires : street art écolo
Le parcours débute suivant l’humeur. Mais officiellement il s’ouvre sur Entre deux rives, l’immense toile de Charlotte Denamur qui entoure le pont de Stains. Un mélange de Christo pour la monumentalité et d’Ulla von Brandenburg pour le théâtre. Un spectacle qui annonce et célèbre celui des JO selon COAL et Plaine Commune.
Juste à côté, des créature bleues. Mais rien à voir avec Philippe Katerine, le Schtroumpf-Dionysos de la cérémonie d’ouverture des JOP. Les figurines enfantines de Mathieu Lorry Dupuy célèbrent en effet les jeux de l’enfance en banlieue comme ceux du deuxième jour des Olympiades antiques, celui réservé aux jeunes athlètes. L’œuvre Playground se compose de déchets plastiques recyclés.
Colombe, rideau d’arche, mur couleur du temps
Plus loin, peut-être la plus immersive des Victoires. Au titre indéniablement évocateur : La couleur du temps. Le temps qui passe comme celui du combat, de la récompense et de la méditation. La fresque monumentale de Flora Moscovici s’étend sur 250m. Réalisée avec une peinture biologique à base de chaux, elle révèle 25 teintes principales et d’infinies variations. L’œuvre qui se reflète dans l’eau déborde du mur, questionne les frontières de l’art et l’atmosphère émotionnelle qu’il crée.
Le parcours se poursuit avec un kangourou qui enserre un ballon. À travers Entraide et Évolution, Viktoria Klotz joue la carte du sport (le symbole du kangourou et du ballon ) mais aussi de la protection. Car le ballon est en fait un œuf de sterne et la sculpture en bois un nichoir.
Même association entre sport et monde sauvage sur la passerelle Lucie Bréard. Un jeune garçon, skateur ou surfeur, tend le bras pour soutenir un oiseau (photo d’ouverture). La colombe pacifique des JO ? La sculpture de bronze de Lucy + Jorge Orta serait en fait « un appel aux générations futures, un geste d’espérance pour un monde plus conscient des défis écologiques, une image plus dynamique et poétique de renouveau pour un quartier en devenir ».
Un message bouteille à la mer ? Peut-être en regardant celle d’Abraham Poincheval qui clôt le parcours avec une performance d’enfermement de 10 jours. En toute transparence devant le public du Stade de France.
INFOS
Les Victoires
5 km entre entre Aubervilliers et Saint-Denis – stations Aimé Césaire et Saint-Denis / Porte de Paris
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