Expo la Fondation Henri Cartier-Bresson interroge l’identité et la trace
Expo La Fondation Henri Cartier-Bresson interroge l’identité et la trace avec Mame-Diarra Niang « Remenber to Forget » et Raymond Meeks « The Inhabitants ».
À travers flous, halos, distorsions, petits et grands formats, la photographe lyonnaise Mame-Diarra Niang entend extraire le corps noir des représentations communes. « Remembrer to Forget » donne à voir des taches colorées aussi lumineuses qu’indéfinissables. Les clichés, tirés des écrans, constituent un flux, reflet d’une identité en mouvement. « Remembrer to Forget » est la première exposition monographique de la photographe en France.
Remember to Forget : questionner l’identité
Dans la première salle de cette exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson, la plus petite, des petits formats centrés sur l’Afrique du Sud. Une correspondance peut-être entre le contenu et le contenant. Chaque photo aux contours très étirés s’accompagne de textes courts. Ensuite, une sorte d’alcôve avec deux grands formats. Un avant-goût, une initiation peut-être aussi, à l’explosion des œuvres dans la grande salle. Un espace, où selon l’angle où l’on observe, des poteaux blancs aux contours définis encadrent des clichés super vitaminés et flous. Cette dernière série, Æther (2024,) est présentée pour la première fois en France.
« Je suis ce flou » déclare Mame-Diarra Niang. Un flou qui permet d’effacer une mémoire stéréotypée et d’ouvrir les imaginaires. Les « non portraits » invitent ainsi à ne pas oublier d’oublier les constructions et de rester perméables aux expériences.
The Inhabitants : sur la trace des migrants
De son côté Raymond Meeks, photographe américain lauréat du programme immersion de la Fondation Hermès, propose une sorte de parcours urbex ciblé. Au sous-sol de la Fondation Henri Cartier-Bresson », l’exposition The Inhabitants » s’attache en effet aux traces laissées par les migrants dans les paysages du Nord de la France et de la frontière espagnole. Chaussure, couverture, veste oubliée sur une branche … dessinent une géographie hostile. Notamment les abords inhospitaliers des axes d’autoroute, les bas côtés où règnent les ronces … Un flux de migration qui suit d’ailleurs souvent le cours des rivières. Un paysage des marges hanté par la présence d’un peuple d’êtres marginalisés.
INFOS
Fondation Henri Cartier-Bresson
Expositions Mame-Diarra Niang et Raymond Meeks du 9 octobre 2024 au 5 janvier 2025
9, rue des Archives
75003 Paris
01 40 61 50 50
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