Art 3 beaux livres pour Noël

Art 3 beaux livres pour Noël. À glisser sous le sapin Caillebote le plus discret des impressionnistes, 100 ans de surréalisme ou Lire la peinture dans l’intimité des œuvres afin de savoir pourquoi on craque sur un tableau particulier.
100 ans de surréalisme

Paris célèbre le centenaire du surréaliste. Au Centre Pompidou avec une grande exposition en labyrinthe, dans une quarantaine de galeries d’art mais aussi au musée de Montmartre à travers un parcours dédié à Jacques Prévert.
Alors pour tout savoir sur le mouvement né en 1924 avec le Manifeste fondateur d’André Breton les éditions Larousse publient 100 ans de surréalisme. L’ouvrage est signé Sandrine Andrews, historienne de l’art et auteur notamment d’un album sur Berthe Morisot.
Sandrine Andrews revient sur les origines du surréalisme, révolution artistique qui mêle peinture, photographie, cinéma, installations … Qui explore psychanalyse, sexualité, politique et humour. Les surréalistes on notamment poussé très loin les expériences sur le sommeil, l’hypnose, les rêves pour en tirer un nouveau vocabulaire poétique à travers l’écriture automatique, les associations d’idées rêvées. André Breton a toutefois mis un terme aux expériences. Hypnose et auto-hypnose engendrent, avec la fatigue et la nervosité inhérentes aux séances répétées, des troubles de la personnalité.
L’auteur s’attache aussi aux grandes figures du mouvement. Breton bien sûr mais aussi Max Ernst, Salvador Dali, René Magritte, Jean Arp, Paul Delvaux… Sans oublier les femmes. Car le surréalisme est un mouvement pionnier en matière de « parité ». On rencontre Dora Mar, Leonor Fini, Dorothea Tanning, Leonora Carrington et leurs mondes mystérieux remplis de portes et de monstres. Encore une fois l’inconscient parle et peint.
100 ans de surréalisme Sandrine Andrews 29,95 E
Lire la peinture

Entrer dans l’intimité des œuvres c’est ce que propose Nadeije Laneyrie-Dagen, professeure en histoire de l’art à l’École normale supérieure et spécialiste de peinture moderne (XIVe-XVIe siècles).
Son ouvrage de près de 300 pages a un objectif. Décrypter pourquoi un tableau nous touche plutôt qu’un autre. « Les grandes émotions n’ont pas toujours besoin d’être expliquées. Il arrive pourtant qu’une œuvre résiste et qu’on désire comprendre pourquoi un tableau, et non un autre, a notre préférence. Ce présent livre a pour ambition d’aider à mieux comprendre les œuvres. Il doit permettre aux spectateurs de se rapprocher du peintre, d’entrer dans son atelier et de suivre le cheminement méthodique de sa création. On espère qu’ainsi le lecteur, profane peu averti des questions d’histoire de l’art, ou esthète habitué des beaux-livres, pourra mieux pénétrer dans l’intimité des tableaux et apercevoir les raisons pour lesquelles un artiste peut obtenir ce prodige : créer une œuvre dans l’effet persiste et touche des inconnus, alors que tant d’images aperçues un instant sont aussitôt oubliées (…) »
Lire la peinture dans l’intimité des œuvres Nadeije Laneyrie-Dagen 35,50 E
Gustave Caillebote discret mécène et peintre révolutionnaire

Gustave Caillebote (1848-1894) est peut-être le plus discret des impressionnistes. Et indéniablement le premier mécène du mouvement qui, après avoir choqué le monde de l’art il y a un siècle et demi, est aujourd’hui l’un des courants artistiques les plus populaires.
En 2024, la Normandie et les musées parisiens célèbrent les 150 ans du mouvement. « Peindre les hommes », l’exposition du musée d’Orsay se penche ainsi sur Gustave Caillebotte et son regard nouveau sur les masculinités du XIXe siècle.
Sandrine Andrews consacre un ouvrage à ce peintre hors normes. L’autrice s’attache à l’homme, grand bourgeois parisien à l’histoire familiale troublée. Mais surtout à son œuvre à travers des tableaux cultes comme « Les raboteurs » ou encore « Les canotiers. Caillebotte se distingue par l’étude de la musculature, les angles originaux : « Homme au bain », « Baigneurs » … Il portraitise le Paris haussmannien et ses nouvelles perspectives avec des hommes de dos « L’homme au balcon », des couples en promenade ou encore des toits « Toits sous la neige ». La perspective est traitée avec notamment des lignes qui s’enfoncent dans le tableau « Pont de l’Europe » et des plans inclinés « Les raboteurs ». Ailleurs Gustave Caillebote utilise plongées et contre-plongées qui rappellent la photographie naissante.
Saisissant, novateur et indéniablement humain.
Caillebote Sandrine Andrews 14,95 E
Related article Art 3 beaux livres pour Noël
Impressionnisme L’art flottant aux Franciscaines de Deauville