Expo Edi Dubien éclaire le musée de la Chasse et de la Nature

Expo Edi Dubien éclaire le musée de la Chasse et de la Nature. Le petit prince aux aquarelles propose plus de 200 œuvres délicates pour dire les blessures intimes et la beauté du monde. Une célébration du vivant un hymne d’espoir.
« Boys don’t cry » calligraphie Edi Dubien sur une aquarelle ambivalente à la fois délicate et porteuse d’émotions lourdes et profondes.

Un rappel fictionnel de son combat. Car l’artiste plasticien, né en 1963 à Issy-les-Moulineaux, a du refouler ses larmes et batailler pour son identité. Aujourd’hui il expose ses métamorphoses comme les enchantements de l’enfance et de la nature dans les musées de renom (Mac Lyon, Mac Val … ) et les grandes foires (Biennale de Lyon 2024, 60eme biennale de Belgrade, Art Paris, Drawing Now ). L’autodidacte intègre également les collections (Centre Pompidou, Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)…), participe à des expositions collectives et personnelles. Notamment celles organisées par la galerie Alain Gutharc.
L’exposition du Musée de la Chasse de la Nature rassemble 250 œuvres, du dessin à l’installation. Un dialogue, presque une osmose, avec les pièces déjà en place. Le summum étant peut-être l’ours blanc qui porte un bouquet de marié(e).
Traverser le temps vers une réconciliation

Au sous-sol, un mur couverts d’aquarelles, de dessins et de peintures à l’encre ou au crayon. L’artiste travaille à partir de photos des années 40 et « répare » ces enfants et adolescents de la guerre dans des mises en scène poétiques. Les photos sont aussi des autoportraits androgynes. Les œuvres sont accrochées sur un papier peint spécialement conçu pour l’exposition.
Edi Dubien imagine également des sculptures et des installations comme « Traverser le temps » une barque arche de Noé en résine ou « À nos amours » un « bronze » aux oiseaux. Côté transformation ou travestissement il enfile un tutu rose sur un sanglier de la collection du Musée de la Chasse et de la Nature.

Les créations d’Edi Dubien distillent désirs de métamorphoses (végétal, animal) et célèbrent le lien humain-nature. Un rapport qui dit la colère et l’apaisement. Une communion réparatrice incarnée, peut être par dessus tout, par le baiser du garçon sur le museau du chevreuil (sur papier et en faïence). Mais peut être aussi par l’installation du garçon qui pleure et sauve un lapin. Les auto-portraits de garçons aux coulées de larmes sont notamment la signature de l’artiste.

L’Infinie délicatesse des créatures éthérées raconte la réparation des blessures, le respect, le dépassement et la beauté. Un conte, un enchantement de printemps, une invitation a ne jamais renoncer à l’espoir, à la lumière, à « s’éclairer sans fin ».

INFOS
S’éclairer sans fin
Edi Dubien
Musée de la Chasse et de la Nature
Jusqu’au 4 mai 2025
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