Art David Hockney éternel printemps à la FLV

Art David Hockney éternel printemps à la FLV. L’exposition suit le grand coloriste dans son voyage à travers la création, les temps de la nature et de l’amour. Une déambulation parmi les chefs d’œuvres de l’enfant de Bradford notamment les grands formats aux allures de fresques. Optimisme de mise.
Le bâtiment de Frank Gehry ouvre tous ses espaces à un pétillement nommé David Hockney. Le jeune homme de 87 printemps y déploie 400 œuvres qui couvre sept décennies. Le parcours met en exergue les grands thèmes qui ont inspiré le peintre voyageur : la famille, les amis, avec évidemment les portraits, les piscines iconiques et la nature toujours. L’artiste a étroitement collaboré à l’exposition qui s’attache aux 25 dernières années de création.
David Hockney 25 est loin d’être la première « rétrospective » de l’œuvre du britannique baroudeur. Mais l’exposition a l’originalité de revenir sur les motifs récurrents, les techniques et les influences. En dehors de toute considération savante elle plonge le visiteur dans un monde de couleurs, de réalité « altérée » notamment par des effets de perspective, d’intimité et d’ouverture, l’ensemble laissant une touche de bonheur et d’optimisme. Car quoi qu’il arrive « They can’t cancel the spring », devise affichée en néon sur le façade de la Fondation Louis Vuitton.

David Hockney : le peintre voyageur
David Hockney, 87 ans, est une icône de l’art. Sans doute le peintre vivant le plus cher du moment. En 2018, Portrait of an artist avait été adjugé pour la somme record de 90,3 M$ chez Christie’s New-York. L’artiste a bravé l’époque en explorant le figuratif en pleine vague abstraite. Et a persévéré. Hockney est un têtu. Il est aussi une icône happy gay pourvu d’un optimiste indéfectible ((Finelife Tv Catherine Cusset dans la tête de David Hockney). Et nécessaire. Car l’artiste traverse les grandes épidémies (sida, covid19), ainsi que des moments politiques et sociétaux difficiles (homophobie, lois sur l’immigration, « puritanisme » sanitaire …). Cet optimisme, cette force face à l’adversité, notamment les deuils, il les puise dans le travail, dans la création.

David Hockney nait à Bradford (Yorkshire) le 9 juillet 1937. Le petit David grandit au sein d’une fratrie de 5 enfants, auprès d’une mère végétarienne et d’un père pacifiste. Bradford est grise et la maison sombre. Kenneth, le père, dessine des soleils sur des planches de bois pour l’illuminer. Peut-être en héritage, David Hockney peint des couchers de soleil toute sa vie. Autre source de lumièreS : le cinéma. La famille s’y rend en effet chaque semaine (Finelife Tv David Hockney en roman graphique). Et l’opéra. Le dernier étage de l’exposition imagine donc un spectacle qui mêle dessins et décors « dans une création polyphonique à la fois musicale et visuelle ». On y trouve The Rake’s Progress de Stravinsky, La Flûte enchantée de Mozart ou encore Tristan et Iseult (Wagner). À regarder en mode lounge allongé(e) sur des coussins.
le soleil ne se couche jamais sur David Hockney
David Hockney quitte Bradford pour Londres et la Royal Academy of Arts. Un premier voyage qui en augure beaucoup d’autres. Le peintre partage sa vie entre Londres, New-York, la Californie et la Normandie. Mais il a aussi regardé l’Égypte, l’Asie, les lumières du Nord. Le soleil ne se couche jamais sur David Hockney.
Techniques et influences un éternel printemps de création
Éternel optimiste, Hockney est aussi un éternel printemps de création. Il présente ses premières œuvres dans le swinging London des années 60. Elles célèbrent l’éclectisme stylistique « Demonstration of Versatility ». La figuration domine dans ce contexte de formalisme abstrait. Ensuite place au bleu des piscines californiennes. Avec les iconiques A Bigger Splash, 1967 et Portrait of An Artist (Pool with Two Figures), 1972. Les œuvres emblématiques des années 1950 aux années 1970 ouvrent l’exposition.
Une exposition que ponctuent les grands moments de création (photomontage, photo-collage (Pearblossom Highway 1986), exploitation de la perspective inversée de Pavel Florenski, recherches sur la pâte à papier, les méthodes des maitres anciens -lentille …-, appropriation des nouvelles technologies -du fax à l’I PAD (série des fleurs et peintures de nuit « 10th september 2020 »- …

Le dernier étage s’ouvre ainsi sur « une série de reproductions remontant au Quattrocento constituant des références importantes pour l’artiste (The Great Wall, 2000). La peinture de Hockney, qui se nourrit de l’histoire universelle de l’art depuis l’Antiquité, est centrée ici sur la peinture européenne, de la première Renaissance et des peintres flamands jusqu’à l’art moderne. La première partie de la galerie 9 témoigne de ce dialogue avec Fra Angelico, Claude le Lorrain, Cézanne, Van Gogh, Picasso ». En final des œuvres récentes au titre un peu énigmatique comme « After Munch : less is known than people think ».
Hymne à la nature et à la couleur
Hockney est aussi un immense coloriste. Un talent qui explose dans les paysages. « La nature prend une place toujours plus importante dans le travail de David Hockney à partir de la décennie 1980-1990 – comme en témoigne A Bigger Grand Canyon, 1998″. Il y a les couleurs des canyons et de ses circonvolutions, mais aussi celles, incroyables, inspirées par Van Gogh, des grumes sur une terre violette de « Winter Timber » 2007. Il y a des printemps en érection « May Blossom on the Roman Land » 2009 et des fresques d’arbres en hiver.

Comme le spectaculaire « Bigger Trees near Warter », cinquante toiles qui diffusent la lumière du Yorshire. Il y a du Monet, du Van Gogh et du Matisse, il y de la couleur qui fait splash comme les vagues des piscines et la musique des vagues, de la couleur qui englobe, qui réconforte qui fait méditer. Un grande vague qui emporte auX pays d’Hockney.

INFOS
David Hockney 2025
Exposition jusqu’au 01.09.2025
Tarifs 0 € – 32 € Horaires 11h-20h
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