Oscar Wilde : l’Impertinent Absolu

Oscar Wilde : l’Impertinent Absolu le  maître des dandies repose au cimetière du Père Lachaise. Une statue de Jacob Esptein veille sur sa tombe. En 2000, Londres a doublement commémoré le centenaire de la mort d’Oscar Wilde. Paris non. Rattrapage.

En 2017, le Petit Palais rend enfin hommage à l’écrivain dramaturge francophile. Très francophile.

Entre 1883 et 1894, il séjourna à de nombreuses reprises en France côtoyant Mallarmé, Gide, Hugo, Verlaine. … « Salomé », son unique pièce de théâtre fut directement rédigée en français avec Sarah Bernhardt dans le rôle-titre. Last but not least c’est à Paris qu’il vint se réfugier -pour y mourir dans la misère- après son dégradant procès londonien pour homosexualité.

L’exposition rassemble 200 pièces dont quelques remarquables inédits.

Dominique Morel, commissaire de l’exposition et conservateur en chef du Petit Palais, a répondu aux questions de FineLife TV.

Dans l’entretien l’expert donne sa définition du dandysme comme « triomphe des apparences où le fond s’efface devant le regard, où l’essentiel est de se mettre en situation, de capter l’attention par des mots et des excentricités gestuelles ou vestimentaires« . Ces provocations, qui préfigurent la société du spectacle, donnent son titre à la manifestation : « Oscar Wilde où l’impertinent absolu« .

La vie et l’oeuvre du grand agitateur sont scénographiées autour de deux thématiques majeures.
L’ambiance de la Grosvenour Gallery où le jeune Oscar a fait ses armes de critique d’art et Salomé écrite en 1893.
« La scénographie de la Grosvenour Gallery a voulu donner à voir ce qu’ Oscar Wilde lui-même a pu découvrir en 1872, les tableaux et l’écrin d’un rouge pompéïen. Les citations mises en regard immergent le visiteur dans l’univers du critique d’art dandy » poursuit le commissaire. « Les salles -séparées par des arcades- ont leur propre identité chromatique évoquant toujours l’ambiance d’une galerie victorienne. Celle qui présente « Salomé », ressemble à une tente. Elle comprend des films et 17 estampes qui renvoient au mythe de cette femme fatale qui a dansé devant Hérode pour obtenir la tête du prophète Jean-Baptiste« .

L’exposition met en scène des tableaux venus d’Angleterre, d’Irlande, Italie, des États-Unis, du Canada …

La partie « biographie » rassemble pour la première fois 13 clichés de Napoleon Sarony, un portrait décalé de Wilde par Toulouse-Lautrec, un autre de Harper Pennington ainsi que des représentations de proches. On peut aussi découvrir les effets personnels du virtuose des apparences, des manuscrits, notes, dédicaces …

La manifestation accorde une place de choix au « Portrait de Dorian Gray » (1892), roman faustien sur la quête de l’éternelle jeunesse. L’apparence … toujours.

Oscar Wilde : l’Impertinent Absolu

http://www.petitpalais.paris.fr/

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