Un dernier été roman guimauve à Nantucket

Un dernier été roman guimauve à Nantucket . Renversée par un chauffard la romancière Vivian Howe se retrouve dans l’antichambre du paradis. Un balcon bohème chic d’où elle peut influer sur les événements pour protéger ses enfants. L’occasion aussi de faire le point sur ses choix de vie et le « si c’était à refaire ».

Elin Hilderbrand a deux couronnes. Reine des romans d’amour et reine des romans d’été. Son premier livre Beach club (2 000) et les quinze suivants se déroulent sur l’île de Nantucket peut-on lire sur Wikipédia. Après Été après été et Un été à Nantucket, Elin Hilderbrand revient avec Un dernier été … à Nantucket bien entendu.

Le dernier été est celui de la romancière Vivian Howe dite Vivi.

Alors qu’elle s’apprête à publier un livre qui devrait la propulser à la tête du classement du New York Times, Bim ! Vivi se fait renverser par une voiture pendant son jogging. Il n’y a pas donc pas de justice en ce bas monde !

Car l’héroïne coche apparemment toutes les cases. Amie fidèle, divorcée restée en bons termes avec son ex, écrivaine à succès qui s’est faite toute seule, propriétaire d’une superbe demeure, « Le gouffre financier » qu’elle a soigneusement décoré. Et surtout mère modèle de trois enfants adorés. Pour que chaque lecteur-trice qui y retrouver ses petits-tes, Elin Hilderbrand prend évidement soin de les peindre très différents et dotés de caractères bien tranchés. Il y a la sage Willa qui espère mener enfin une grossesse à terme. Puis Carson la bad girl canon barmaid et enfin Leo qui va partir à l’Université. Vivi a également un enfant d’adoption, un fils de coeur, Cruz. C’est lui qui trouve son corps. C’est sur lui que se portent les soupçons.

Un nouveau genre : le fantastique bobo

Une fois morte hop Vivi monte au ciel. Normal elle a tout bon (ou presque …). Elle est accueillie par une sorte d’hôtesse fan de foulards Hermès. Vivi adore ! À ce moment on vire dans le fantastique design. L’antichambre du paradis (?) ressemble à un décor de magazine. Méridiennes en velours vert, chauffeuses en soie pêche, orangers dans des pots de cuivre, table basse laquée en forme de haricot blanc, ottomanes en cuir. Côté sol du sisal, un tapis persan. Sans publier l’inévitable immense bibliothèque. L’ensemble est éclairé par une lampe marocaine qui diffuse une dentelle d’ombre et de lumière. Bref des meubles, des bibelots et des couleurs qu’elle aurait elle-même choisis.

L’enquête avance et Vivi la suit depuis son balcon bohème chic sur le monde. Elle a droit à trois voyages dans le passé, la possibilité pour un été de regarder son monde et de modifier le cours des choses grâce à trois coups de pouce.

Nantucket carte postale de vacances

Son monde c’est sa famille à Nantucket une île classée site historique qui se situe à une centaine de kilomètres au sud-est de Boston (Massachusetts).

Dans le livre on découvre une île de carte postale avec ses plages magnifiques, ses dunes et ses landes vierges (ou presque), son port pittoresque, ses demeures autant ancestrales qu’altières. Elin Hilderbrand a toutefois l’honnêteté de nous décrire la vie sur l’île l’hiver. Une toute autre atmosphère. Qu’elle apprécie d’ailleurs. L’écrivaine de Pennsylvanie a craqué pour l’île et en fait également son fond de commerce. Elle décrit restaurants, pubs, caves à vin, glaciers et boutiques chics. Car on mange et on boit beaucoup dans « Un dernier été ». On se demande d’ailleurs si le roman n’a pas été sponsorisé par Veuve Clicquot. Car le champagne coule à flot dans les dîners chics (mais pas que) où l’autrice tacle gentiment la raideur des grandes familles insulaires.

Elin Hilderbrand utilise parfaitement les codes du roman d’été dans cet opus guimauve à l’intrigue fadasse. L’occasion néanmoins de découvrir Nantucket.

INFOS

Un dernier été

Elin Hilderbrand

Éditions Les Escales https://www.lesescales.fr

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