Paris+ par Art Basel 5 œuvres spectaculaires
Paris+ par Art Basel 5 œuvres spectaculaires. Notamment les Bunnies de Sarah Lucas ou Napoléon au zèbre d’Ai Weiwei pour le buzz et instagram ou pour secouer les imaginaires
La foire parisienne d’art moderne et contemporain accueille 154 galeries et des centaines d’œuvres sur des stands solo, duo et collectifs. À côté des galeries émergentes, des icônes de l’art contemporain comme Jeff Koons ou Yayoi Kusama, l’artiste presque attitrée de Vuitton. Ainsi que des pièces qui font le buzz sur instagnam ou imprègnent la mémoire.
Le dernier des bunnies de Sarah Lucas
Six Cent Soixante Six ou 666 c’est la marque du diable. Ou de la la diablesse Sarah Lucas qui livre sa dernière œuvre à Paris+ par Art Basel. L’artiste fait le buzz depuis 20 ans avec ses « bunnies » des poupées sans visage habillées d’un vestiaire brocante où dominent collants et talons aiguilles. Positions lascives, profusion de seins, Sarah Lucas donne dans la provocation sensuelle et ironique. Objectif : célébrer le plaisir de la femme. Après avoir notamment affalé ses humanoïdes sur des fauteuils vintage Charles et Ray Eames ou les avoir contorsionnés sur des blocs de béton à la Tate Britain, Sarah Lucas les enlace sur le capot d’une Triumph jaune.
Napoléon et le zèbre de Ai Weiwei
Près de l’entrée une œuvre magistrale de AI Weiwei. Weiwei’s Napoleon on a Zebra (2023) est fait de legos et présente l’Empereur à l’envers. De fait une réinterprétation ironique du portrait de Napoléon franchisant les Alpes par Jean-Louis David, le peintre préféré du Corse conquérant. L’artiste veut ainsi questionner l’histoire dominée par le récit occidental selon la galerie Neugerriemschneider.
Le Napoléon au zèbre s’inscrit dans une série qui démarre en 2017 avec 176 portraits composés de 1,2 million de legos. Objectif : dénoncer la répression contre les dissidents politiques dans le monde. Récemment à Londres, Ai Weiwei a également revisité ou déconstruit les Nymphéas de Monet avec 650 000 briques du jeu de construction iconique.
Robin Kid Kingdom of Ends : le doute pop
Parallèlement au solo show du Grenier Saint-Lazare, Robin Kid expose Kingdom of Ends à Paris+ par Art Basel. À travers des images issues de la culture et de la consommation de masse, l’artiste entend investir l’enfance. La mémoire de l’enfance et de l’adolescence. Pop, coloré, naïf le travail éveille l’espoir kantien mais aussi la peur née des incertitudes.
Hew Locke profusion de matières et de questions
Hew Locke a le sens des installations. En 2022 à la Tate Britain il dévoile Procession, une commande magistrale. Alex Farquharson, directeur du musée, déclare alors « The Procession est une œuvre puissante qui réfléchit à la mondialisation, au colonialisme, aux conflits, à l’écologie et à l’identité culturelle ».
À Paris+ par Art Basel le peintre et sculpteur guyano-britannique présente une œuvre beaucoup plus modeste mais spectaculaire dans la profusion d’éléments. Des fleurs aux crânes en passant par des médailles et insignes. Elle puise dans ses sources d’inspiration récurrente : la statuaire, la royauté, les cultes des Caraïbes et leur luxuriance. Souvenir 14 (Princess Alexandra) est composé de laiton, cuivre, alliage de cuivre, jésomite et plastique.
Manège macabre Hans Op de Beeck
Dans la veine des danses macabres qui se jouent de la peste Hans Op de Beek livre un manège. Presque un oxymore artistique car le manège est généralement lié à l’enfance donc symboliquement à la vie. Les squelettes figés dans l’agile gris secouent les imaginaires. Cataclysme à la Pompéi qui stoppe la vie dans un moment festif ou bien memento mori latino ou encore nostalgie baroque de moments heureux et insouciants.
INFOS
Photo principale @Robin Wood
Adresse
Grand Palais Éphémère
2 place Joffre
75007, Paris
Du 20 au 22 octobre 2023
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