Créateurs de légende la mode en photo et icônes
Créateurs de légende la mode en photo et icônes .Le beau-livre de Maria Luisa Tagariello s’attache à 30 couturiers qui ont laissé leur marque singulière sur la haute couture et le prêt-à porter.
En ce mois de la photo les galeries et les musées fourmillent de propositions alléchantes. Notamment la BnF où l’exposition Noir et Blanc montre les clichés des pionniers et des grands noms de la photographie européenne, japonaise, latino-américaine. Mais aussi d’icônes de la photographie de mode comme Guy Bourdin ou Helmut Newton. Car indéniablement la photo de mode est un genre, un art à part entière. Récemment le Jeu de paume l’a montré avec Frank Horvat qui appliqua les codes du photo-reportage au monde des défilés.
Une plongée dans la photographie de mode
« Créateurs de légende » apporte son éclairage à ce genre avec des photographies iconiques de couturiers et de pièces de vestiaire.
Ainsi, presque en ouverture, la photo en noir et noir de Gabrielle Chanel dans sa suite du Ritz, agenouillée, mains jointes, yeux clos, voilette sur le regard et colliers de perles au cou. Une posture tout en recueillement, presque mystique où le noir en majesté est éclairé par le blanc de la peau et des perles. Plus loin l’ouvrage montre l’iconique portrait de la couturière cigarette aux lèvres par Junie Bro-Jørgensen.
Chaque chapitre est introduit par le portrait d’un créateur de légende. Un artiste du fil qui a laissé sa marque. De l’intemporelle Chanel à sa rivale Elsa Schiaparelli, amie des surréalistes et de Man Ray, en passant par Cardin le visionnaire ou encore Dior, le pape de l’élégance. Sans oublier le « duo » Yves Saint-Laurent X Karl Lagarfeld. Et les iconoclastes Vivienne Westwood et Alexander McQueen.
Vestiaire onirique
On vogue dans le vestiaire onirique des créateurs de monde. Ainsi John Galiano et sa collection automne-hiver 2004-2005 à la fois gitane et yéménite et celle de l’hiver suivant qui flotte dans un brouillard de blancheur tiré par une calèche. Ou encore Dolce & Gabbana version italianité ou bien antique avec des hauts de robe faits de pièces d’or ou bien folklorique avec des poupées siciliennes sur une blouse et des chaussures inspirées de la poterie de Caltagirone. Quant à Alexander McQueen, « Créateurs de légende » montre de spectaculaires clichés reflets d’un imaginaire singulier, visionnaire et théâtral. Par exemple une robe entièrement faite de plumes blanches et une autre, toujours en plumes et achevée par une incroyable coiffure de Philip Tracy (automne-hiver 2009-2010).
Vestiaire expérimental
« Créateurs de légende » s’aventure également chez les expérimentateurs. Yamamoto et sa « nouvelle manière d’explorer la beauté ». Une quête qui passe par déstructuration et paupérisme chic. Une photo montre ainsi une robe de soirée rouge qu’orne tuyaux et cordes. On est proche de l’art contemporain.
Toujours dans une proximité arty, Roberto Capuci fait la couverture avec la robe Océan. Le livre s’attache au créateur des « silhouettes boites » qui expérimente autant avec des matériaux high tech comme le Plexiglas ou le fer qu’avec le raphia ou la paille célébrés par l’Arte povera. « Toujours plus oniriques et somptueuses, ses œuvres sont présentées aux quatre coins du monde –Rome, New York, Tokyo, Pékin– et dans des lieux insolites : elles déploient leur beauté dans des salles de musées, des palais antiques, des écoles et des théâtres. En 1995, la Biennale de Venise consacre une salle entière aux vêtements du couturier Romain » rappelle Maria Luisa Tagariello, l’autrice.
« Créateurs de légende » est un livre-épopée de 304 pages qui nous fait voyager dans la splendeur de modèles iconiques.
INFOS
Créateurs de légende
Maria Luisa Tagariello
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