Livre Blanc sur les cosmétiques : 120 bonnes pratiques d’économie circulaire
Un livre Blanc sur les cosmétiques a été publié le 14 mars dernier par la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté).
Il recense 120 bonnes pratiques d’économie circulaire émanant de 56 entreprises. L’objectif est de rompre le cercle produire, consommer, jeter et de promouvoir une démarche plus écologique.
Microbilles dans les gommages, les shampoings, les gels douche (interdits depuis janvier 2018), filtres chimiques des produits solaires nuisibles pour les coraux, substances cachées (Que Choisir a mis au point QuelCosmétic, une appli qui détecte les substances indésirables) les cosmétiques sont régulièrement pointés du doigts.
Le livre blanc distingue les marques vertueuses en matière de sourcing des matières premières, de tri et d’emballages.
L’Occitane, Phytomer (traitement les eaux utilisées pour la fabrication des produits par des plantes locales, récolte raisonnée des algues) et Klorane (première marque dermo-cosmétique labellisée ECOCERT ISO 26000*, culture responsable du dattier au Sahel) sont mises à l’honneur.
Dans le secteur du luxe, la Febea cite Guerlain qui déclare vouloir attendre 100% de produits écoconçus d’ici à 2020. L’entreprise est par ailleurs engagée dans la protection des abeilles noires d’Ouessant l’un des écosystèmes les plus purs du monde, classé réserve de biosphère par l’UNESCO.
Elle rappelle le lancement dès 1992 de produits rechargeables par Thierry Mugler. L’idée de fontaines à parfum dans les points de vente est reprise par Viktor & Rolf qui a développé une fontaine innovante.
Le syndicat des entreprises de beauté mentionne Solution 10 de Chanel, une crème composée de seulement 10 ingrédients. Notons toutefois l’ambivalence de l’engagement écologique de la maison qui a fait couper des arbres centenaires du Perche pour son dernier défilé au Grand Palais.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé le 4 juillet 2017 sa volonté d’atteindre à l’horizon 2025 un taux de recyclage des emballages en plastique de 100%. L’industrie des cosmétiques va devoir se mobiliser et s’inspirer des bonnes pratiques du Livre Blanc pour respecter cette directive.