L’Empire des roses, chefs-d’œuvre de l’art persan du XIXe siècle au Louvre-Lens

Le musée du Louvre-Lens présente du 28 mars au 23 juillet 2018 la toute première rétrospective en Europe continentale consacrée à l’art fastueux de la dynastie iranienne des Qajars. Une dynastie dont le fondateur est Agha Muhammad, un général d’armée, eunuque et chef de tribu qui parvient à s’emparer du pouvoir et à s’installer dans une petite bourgade dont il fait sa capitale : Téhéran. Date 1786.

Foisonnement créatif

Ces brillants souverains régnèrent sur l’Iran de 1786 à 1925. Cette période est jugée comme l’une des plus fascinantes et des plus foisonnantes de l’histoire iraniennes. Le pays, grand comme trois fois la France, s’ouvre alors à la Modernité tout en cherchant à préserver son identité. Cette époque est considérée comme une référence majeure pour les artistes iraniens contemporains.

L’exposition présente plus de 400 œuvres issues de très nombreuses collections privées et de prestigieuses institutions européennes, nord-américaines et moyen-orientales. Une grande partie des oeuvres est dévoilée en exclusivité mondiale. L’évèvement rassemble peintures, dessins, bijoux, émaux, tapis, costumes, photographies ou encore armes d’apparat.

Quatre sections : de l’art raffiné de la cour à la fascination de la modernité

En préambule, l’exposition emmène le visiteur sur les pas de quelques voyageurs européens, suivant en particulier le cheminement du peintre Jules Laurens ou de l’architecte Pascal Coste.

La deuxième section brosse un panorama culturel de la période qajare (rapport à l’Europe, début des nationalisme et éveil et des mouvements religieux).

La troisième section aborde les arts de la cour et leur codification selon une esthétique propre à la dynastie. Panneaux de céramique, grandes peintures à l’huile, tapis, bijoux, costumes et instruments de musique participent de cette évocation.

La dernière section évoque les artistes, l’évolution de leur statut au cours du siècle, ainsi que leur rencontre avec la Modernité notamment la photographie ou la lithographie.

Une scénographie Christian Lacroix.

La scénographie est conçue comme une déambulation à travers les salles d’un opulent palais qajar.entre des murs pavés de soie et des somptueux tapis.

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– entrée monumentale reprenant la triple arcade des Ruines du palais d’Ashraff, tableau peint au 19e siècle par Jules Laurens, suivie du costume de scène créé par Christian Lacroix en 2001 pour le ballet Shéhérazade de Bianca Li à l’Opéra national de Paris.

– succession des salles inspirée du château de plaisance de Souleymanieh.

– module architecturaux répondant aux quatre sections. Chaque module décline différents tons d’une même couleur, caractéristique à la fois de l’art qajar et de l’univers de Christian Lacroix : le bleu, le rouge, le vert et le jaune. Des murs parés de soie et des allées recouvertes d’un tapis dessiné par le créateur évoquent la somptuosité des productions textiles iraniennes. En contraste, des chaises de style Napoléon III et des vitrines d’exposition du début du 20e siècle rappellent que les derniers souverains qajars furent influencés par l’art du Second Empire.

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