Fête de la musique : des sons politiques

Fête de la musique : des sons politiques. Dans le décor idyllique des Tuileries le concert a célébré les femmes, le vivre ensemble et alerté sur le climat. Parmi les moment forts Youssef Swatt’s apostrophant Bruno Retailleau sur la politique migratoire et le set inspiré de la DJ ukrainienne Miss Monique.
Dans les jardins des Tuileries le concert de clôture de la France Music Week fait le show avec ses images d’un Paris éternel, sublime et républicain. Un décor idyllique, de la Pyramide du Louvre à l’Arc de Triomphe en passant par l’Obélisque de la Concorde. Et un pic de beauté et de communion avec l’envol de la vasque olympique qui s’élève dans le couchant. Un message en direction du monde et de certains porteurs de discours. Car la fête de la musique 2025 a des vibes vertueuses. Les animateurs Daphné Kurki et Mohamed Bouhafsi, scandent messages festifs et rappels aux valeurs de fraternité.
Devant 20 000 personnes selon les organisateurs la programmation affiche une vingtaine d’artistes.
Parmi eux Abd Al Malik, Christine and the Queens, Jeanne Added, Kalash, La Femme, Lous and the Yakuza, Major Lazer Soundsystem, Malik Djoudi, Marco Prince, Max Baby, ainsi que la violoncelliste Sol Gabetta ou encore Solann, Yodelice et Youssef Swatt’s.
40 ans de musique engagée
Au menu 40 ans de musique militante. Des titres en écho aux problématiques actuelles.
Tout d’abord, Les Voleurs d’eau d’Henri Salvador met des mots forts et délicats sur la question de l’eau et plus généralement sur la lutte contre le changement climatique. Un moment de grâce. Hommage encore aux grands de la chanson française avec Charles Aznavour et Les immigrants. Toujours dans la veine anti-raciste mais avec un plus « fiertés « des banlieues, Banlieusards de Kery James. Une reprise par le rappeur Youssef Swatt’s qui en profite pour apostropher Bruno Retailleau sur l’expulsion des sans-papiers et apporter son soutien « aux peuples opprimés, de la Palestine, au Congo, au Soudan, au Yémen ». Pour le rappeur « La musique sera toujours là pour résister au fascisme, à l’extrême-droite à ses dérives ».
La lutte des femmes et #MeToo sont notamment portés par La Grenade de Clara Luciani et Balance ton quoi d’Adele repris par Thee Dian et son hip hop alternatif. De son côté le set inspiré de la DJ ukraine Miss Monique rappelle la proximité des guerres.
Enfin fraternité et réconciliation s’élèvent avec la vasque olympique au son de Sauver l’amour, de Daniel Balavoine. On ne lésine pas sur les symboles.

Photo principale Marc Ausset France Music Week
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