« Nous ne produisons pas de vin mais nous proposons d’excellents jus de fruits bio, de la bière. La proximité de la Russie et l’occupation par l’ex URSS explique la place de la vodka dans certains plats » note Alar Streimann l’ambassadeur estonien à Paris au moment de l’apéritif. De fait, le cidre à la rhubarbe made in Estonia est intéressant et sans doute parfait pour se rafraîchir l’été en forêt. Mais avec des plats fins l’affinité n’est pas évidente.
La soupe de poissons d’eau douce (Uhhhaa) servie dans un bouillon et de la vodka bio se révèle, elle, délicieuse.
Toujours dans le registre « saveurs inattendues » citons le lichen au chocolat (des mousses trempées dans du chocolat noir) complément original des carrés et rochers de Noël.
Pratique, le distributeur de boules de miel évite se s’enduire les mains de « produits de la ruche » en parfumant son thé.

 

 

L’Estonie s’étend sur 45 227 km2 pour seulement 1,36 M habitants. Donc l’espace ne manque pas.
Un espace de marais, de lacs, d’îles et de forêts de pins, trembles, épicéas qui couvrent près de la moitié du territoire. Hyper connectée, l’Estonie s’affiche également très attachée à son patrimoine naturel. « La cuisine puise largement dans les « terroirs » épargnés par la pollution. Nous avons été pionniers dans la safe food et le bien-être animal  » certifie l’ambassadeur.
Le menu concocté par le chef Ants Ulustalu mélange champignons, baies, herbes aromatiques, poissons, légumes, fruits, fromages, élan ou agneau … Mention spéciale à la truite fumée à froid, salade romaine grillée et aïoli de betterave mariné ainsi qu’au boudin noir de Saaremaa, oeil de caille et crème de pomme.

 

Et si l’on suivait le chef cueillir les champignons un jour d’automne avant de les cuisiner dans son restaurant dans la campagne de Tallinn ?