Guerlain Fiac : exposition Futurs Antérieurs

 

À dix ans de son bicentenaire, la Maison Guerlain s’interroge sur le temps, l’identité et la transmission à travers « Futurs antérieurs » organisée dans le cadre du parcours privé de la Fiac. L’exposistion accueille une vingtaine d’artistes contemporains autour de ces thématiques.

Tableaux, photos, sculptures, installations côtoient jusqu’au 9 novembre des flacons de 150 ans d’âge et des cosmétiques iconiques. On note la mise en écho des célèbres météorites de la marque et des « boules de feu » de Gibeon.

Cette 12ème édition est fidèle à l’inspiration des origines : conjuguer la multiplicité des supports et la variété des horizons artistiques.
En déambulant dans les salons privés du 68, avenue des Champs-Élysées on passe ainsi de … temps en … temps.

 

Temps en fuite

Il y a le temps qui saute à la face. Celui des aiguilles exagérées de l’horloge de Patrice Hyber. Des aiguilles comme des jambes en marche vers des temps incertains.
Le temps calendrier de Jürgen Messensee dont les flèches et les tâches en brouille la linéarité, le libère en une explosion.
Le temps antérieur à travers l’installation de Christian Boltanski, connu pour ses expérimentation sur le temps via l’enfance, la mémoire, l’oubli, la mort.

 

Temps digital

 

Kodak de Mladen Bizumic, via le passage de l’analogique au numérique, questionne la mémoire photographique et les obsolescences actuelles.

Temps mémoire

 

Mémoire encore avec le téléphone de David Guez qui permet de laisser une message dans le futur, juisqu’en 2067 exactement, année du centenaire de l’artiste.

Jan Favre, lui, déclare son histoire d’amour à la Belgique dans des miniatures presque noyées dans des cadres somptueux autant que disproportionnés.


Chantier, ruine, architecture, Morgan Denzler sème le temps et la mémoire dans ses oeuvres. Ici « Ceux qui restent », une création puzzle dont les pièces manquantes ou perdues semblent demander où sont « passés » ceux qui ne figurent pas dans l’oeuvre et appeler à les chercher.

 

Temps en boucle

 

Charlotte Charbonel, l’artiste des expériences naturelles, la virtuose des murmures (chants des cailloux), qui mêle art, nature et technologie aime les sculptures car, n’ayant ni début ni fin, elles forment des boucles temporelles. Dans une oeuvre explosion de métal elle interroge ses origines et le temps où se fige, comme un arrêt sur image, cette limaille hérissée.

 

Temps mort

 

En … fin Jean-Michel Alberola expose un crâne dessiné au néon, une sorte de vanité lumineuse qui livre un message … « Rien« .

 

On vous laisse le temps de la curiosité pour la découverte des autres oeuvres.

 

Futurs Antérieurs

Guerlain Parcours Privé de la FIAC

68, avenue des Champs-Élysées

75008 Paris.

Jusqu’au 9 novembre 2018

https://www.guerlain.com/fr

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