Franck Sorbier ss19 : le chant des Obis

Franck Sorbier ss 19 : le chant des obis.
On peut en effet regarder cette collection comme une ode aux obis, les fameuses ceintures de kimonos.
Le couturier et maître d’art les ordonne en une poésie de gestes avec les ballerines de l’opéra Garnier et une poésie de sons à travers la performance de Michel Deneuve et en final de Camille et Julie Berthollet au violon.
Franck Sorbier reprend le concept de « pièces unique » et de ballet cette fois-ci autour des obis japonais.
« Toute la collection a été réalisée dans des obis anciens qui ont été ouverts et transformés en jupes, en vestes, en robes … ou en kimono » précise le couturier. « La ligne rouge est la réappropriation, le détournement de cette ceinture dans une envie de richesse, de somptuosité des matières ».

Côté matière la soie règne sans partage

« Nous avons travaillé l’organza de soie et les obis en soie. Il y a une confrontation entre la légèreté de l’organza et le côté rigide des obis tissés »
Dans la collection, les matières glissent, crissent, résistent.

On compte une vingtaine de pièces. Chacune porte le nom d’un maître de l’estampe. Hommage à la calligraphie et aux couleurs.

« Dans tous les obis il y a de l’or et de l’argent ou les deux. Les couleurs dominantes sont le noir mélangé avec le obi et le miel lui aussi mélangé avec le obi.
L’idée était aussi de s’inspirer des des armure de samouraï et des larges franges que les sumos portent sur le devant de leur jupe ».

Franck Sorbier ss19 : le chant des obis

Des couleurs en résonance avec le Japon.

Le noir c’est le mystère d’un pays longtemps fermé. Le miel, le jaune renvoient au soleil levant.
Le make up Sanoflore et les coiffures idéogrammes signées Alexandre de Paris reprennent les couleurs de la collection. Cette poésie calligraphiée et chorégraphiée qui célèbre la rencontre entre l’Orient et l’Occident se déroule au musée Guimet. On ne pouvait trouver mieux.
Place au show du maître d’art. On regarde Franck Sorbier ss19 le chant des Obis de la soie dans le regard.