Maurizio Galante haute couture Resplandor

Maurizio Galante haute couture Resplandor a des airs de cosmogonie, de mythologie aztèque.

Les mannequins défilent le visage paré d’auréoles et de plastrons d’astres.

Les tenues évoquant des dieux.
On distingue un ensemble pantalon veste à l’image d’un oiseau serpent fait d’écailles-plumes en organza de soie. Un autre semble rendre hommage au léopard sacré « avec sa fourrure mouchetée reconstituée par des broderies et des tissus superposés » un fil soulignant les taches « comme pour créer une barrière précieuse autour de chaque contour noir de la fourrure fantastique ».
Notons que Maurizio Galante s’est insurgé contre l’utilisation de la fourrure naturelle ou issue de la pétro-chimie. Éthique, logique et source de création. Le rendu de la fourrure du dieu léopard est bluffant.

marizio galante dieu oiseau

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Pile dans le dans la Zeitgeist, Maurizio Galante haute couture Resplandor salue les cultures ancestrales qui vivaient en équilibre avec la nature et ses artisans au savoir précieux.
Dans le public on distingue une importante délégation de diplomates mexicains. Pas question de prêter le flan aux attaques d’appropriation culturelle qui ont éclaboussées Caroline Herrera et Kim Kardashian (lingerie Kimono). Les artisans figurent en bonne place dans le programme et l’ambassade cautionne les créations.

La nature et son architecture se retrouvent dans une série de boléros fluides.

Les couleurs du monde sauvage côtoient celles de l’ancien monde lit-on dans le dossier de presse: « mandarine, papaye, plâtre, blanc crème, noir nuit, vert menthe, magenta, cochenille. »

Parmi les savoirs traditionnels réinterprétés on distingue la dentelle. Une dentelle travaillée à l’envers dans les robes plissés, découpée sur tissu et cuir,
Une dentelle qui a inspiré son nom à la collection

FineLIfe Tv a interrogé Maurizio Galante. On découvre.

Léonore Cottrant : « Resplandor » le titre de la collection vient-il d’une légende ou est-il inspiré d’une coiffe de Frida Kahlo comme le suggèrent certains ?

Maurzio Galante : Selon une légende, des vêtements pour enfants composés de dentelles fines et de tissus brillants auraient échappé à une caisse arrivée d’Europe, sans prendre en considération la forme et les matériaux, la population locale les avaient utilisés en les portants comme de véritables accessoires donnant vie à « Resplandor ».

LC : Les bijoux sont-ils tous en paille ?

MG : Certains bijoux sont en paille et d’autres en métal.
Les bijoux en paille sont réalisés par l’artiste Antonio Rendón Cornelio et les bijoux en métal sont réalisés par l’artiste Carlos Piedras.

LC :Combien de temps les artisans ont-ils travaillé pour réaliser les bijoux ?

MG : Chaque bijoux compte des heures de travaille allant de deux jours à une semaine selon leur complexité.

LC : Comment les avez-vous rencontrés?

MG : Dans le cas de Antonio Rendón Cornelio j’ai voyagé quatre heures dans de nord de Mexico city pour le rejoindre dans sa maison atelier nous avons discuté de ces techniques. J’ai également rencontré sa famille.

(mystère donc pour Carlos Piedras)

LC : Outre les accessoires et les ensembles évoquant les dieux, deux pièces aimante le regard : le manteau de pompons et le haut vert sur la robe plissé. Par quelle(s) technique(s) est (sont) obtenue(s) ce rendu et quelles sont les matières ?

MG : Le manteau est fait de pompons en laine, fabriqués à la main et relié par des chaines en crochets de laine.
Le haut vert est fait d’éléments en forme de vague en double organza de soie relié par des petit tubes en silicone.

LC : Y a-t-il eu un casting de mannequins mexicains ?

MG : Les vêtements sont destinés à toute les femmes c’est pour cela qu’il n’y a pas un style de mannequin ou une nationalité spécifique.

LC : Si la collection devait avoir une odeur ?

MG : Ce serait le parfum d’une fleur d’Epiphyllum, une plante mexicaine qui fleurit une seule fois durant une nuit d’été.

Maurizio Galante haute couture Resplandor

http://www.maurizio-galante.com/

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