JR : exposition Momentum à la MEP

JR : exposition Momentum à la MEP . Sous le terme physique un peu pompeux de « Momentum, la mécanique de l’épreuve« , l’exposition est  une rétrospective des grands moments de son travail. Celui qui prônait l’art en extérieur semble de plus en plus emmuré.

 
Women are Heros
 
Un regard qui parle, c’est la signature de JR l’ingénieur devenu artiste. L’oeil du regardé et du photographe plongent dans les mémoires et racontent le voyage, l’exil, les conflits. On se souvient des yeux écarquillés qui se dessinaient sur les affiches géantes collées sur les quais et les ponts de l’ile Saint-Louis en 2009. Des portraits de 70 femmes africaines, asiatiques ou sud-américaines victimes des guerres qui faisaient face. On retrouve des clichés de « Women are Heroes » dans l’exposition.
 

 
Danse et cités
 

JR explore les zones périphériques, les zones non-droit ou de conflits. « Portrait d’une génération » un travail sur le quotidien des habitants de la cité des Bosquets à Clichy-Montfermeil avant et après les émeutes urbaines de 2005 a aussi été retenu par la Mep. Une fresque couverte de portraits débute comme une vague, se poursuit par des clichés de groupes d’enfants … Les habitants dialoguent entre eux et avec les « regardants ». Le collage permet une scénarisation presque chorégraphique. Ce travail a d’ailleurs été présenté à la Galerie Perrotin à côté de clichés de danseurs de l’opéra de Paris sur les toits du Palais Garnier et de ceux du New-York City ballet dans les espaces ouverts de containers.

On retrouve dans « Momentum, la mécanique de l’épreuve » des photos de danseurs du New-York City ballet qui, posés sur un drap froissé, composent un oeil. Le regard qui interroge toujours. Et toujours aussi le goût des communautés comme de leur rencontre.

 
Des trains, des fresques, des cargos
 
JR joue aussi avec les installations et les systèmes du train électrique tagué d’un oeil à la maquette XL d’un cargot en passant par les installations géantes des JO de Rio en 2016 ou la  fresque interactive inédite. Celle-ci explore l’impossible contrôle des armes aux États-Unis. Une application permet de suivre l’histoire de chacun des personnages représentés.
 
 

L’exposition s’achève par The Wrinkles of the City dont le propos est de raconter l’histoire et la mémoire d’un pays ou d’une ville en se focalisant sur les rides de ses habitants. C’est peut-être le moment le plus intéressant. On sort des thématiques classiques et fully pollitically correct. Anyway l’expo cartonne. La Mep a du revoir ses horaires d’ouverture.

Memontum- JR
MEP
5/7 Rue de Fourcy
75004 Paris
https://www.mep.fr

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