ASQUIN SS24 Jörmungandr défilé viking queer

ASQUIN SS24 Jörmungandr défilé viking queer .Pour la Paris Fashion Week le créateur propose 24 tenues au goth nordique prêtes à porter pour qui l’osera.

Gilles Asquin explore ses racines normandes pour en extirper le Jörmungandr. Le serpent gigantesque de la mythologie nordique qui entoure l’océan qui lui même entoure le monde des humains. Le créateur a toujours été inspiré par les mythes, les jeux vidéos, le cinéma. De Star Wars ou Alien au cinéma d’horreur en passant par les films de Guillermo del Toro.

@Théo Lert

Dans son dernier défilé on remarque ainsi un Dracula livide viré de son cercueil par deux chanteuses goth. En l’occurrence Clara the Devil et ODA Louise. Car Gilles Asquin est aussi très goth. Cabaret goth d’ailleurs à ses débuts.

Du soutien gorge flamme au corset à 24 000 brillants d’Aya Akamura

Formé au costume aux Beaux-arts de Paris puis à la couture à l’atelier Chardon Savard, il s’échappe ensuite vers Los Angeles, la ville où tout se fait très vite. Comme sur les réseaux sociaux où il éclate avec un soutien gorge flamme inspiré de l’esthétique muglérienne très présente dans ses pièces. Gilles Asquin enchaîne les collaborations avec des célébrités. Angèle, Yseult, Cardi B, Megan Thee Stallion, Lady Gaga. Mais il semble toutefois abonné à Aya Akamura à qui il a notamment confectionné un ensemble panthère des neiges et une combinaison de 24 000 brillants.

Le créateur regarde vers le théâtre et l’opéra attiré par un art total. Parallèlement Il s’attèle à assagir sa marque queer lancée en 2019 afin que la mère de famille puisse se rebeller en portant une de ses pièces. De quoi ambiancer la préparation de riz noir au guacamole.

Coiffure en crochets et make up visqueux

@Théo Lert

Le défile SS24 a présenté 24 tenues sur des mannequins coiffé(e)s par Julien Parizet le partenaire du couturier. Un rendu de cheveux « tantôt gluants et plaqués vers l’arrière, tantôt surmontés de structures postiches en cheveux qui rappellent des crochets de serpent ». Côté make up Alan Leal a fait dans l’épure » surmonté d’une couche visqueuse et brillante, qui rapproche encore les mannequins de créatures hybrides ».

Une collection au vestiaire hybride entre viking queer et prêt-à-porter

@Théo Lert

« Jörmungandril est un symbole d’apocalypse et de renaissance » explique Gilles Asquin. « La collection raconte l’éclosion de l’œuf, la mue du reptile, son déclin et sa résurrection. Elle utilise l’image du serpent pour parler du corps humain et de ses changements à travers un vestiaire puissant et sensuel ». Le créateur veut-il lancer une trend Vilking queer ? Réponse : un oui sans doute amusé. Mais en même temps il vise le prêt-à-porter.

@Théo Lert

C’est sans doute pourquoi « la palette électrique signature de la marque s’assagit, et incorpore à ses rouges et verts des tons gris, beiges et blancs, pour inventer un ensemble de teintes aussi minérales qu’organiques ». De même que « la gamme de pièces unisexes s’agrandit pour accommoder chaque corps et affirmer toutes les identités ».

@Théo Lert

Côté matières : toile à corset, satin crystal , cuir vegan, jersey, lycra. « Des tissus plus transparents, qui contrastent avec les toiles rigides et brillantes imprimées peau de serpent, plus architecturales. Les détails métallisés qui prennent la forme du logo ASQUIN se retrouvent assortis à des pièces en chaine métallique crochetées à la main, comme une côte de maille déstructurée ». C’est Thor qui fight le serpent fantastique.

@Théo Lert

On remarque des ensembles de bikers 90’s, des silhouettes corsetées ton-sur-ton et de longues robes découpées aux lignes épurées tandis que « les formes oscillent entre rigidité et fluidité et habillent autant qu’elles déshabillent ».

Accessoires : plateform shoes en collab avec Amber Ambrose Aurèle

Pour cette collection SS24, Gilles Asquin a créé des chaussures en collaboration avec la créatrice néerlandaise Amber Ambrose Aurèle. Résultat : « six modèles différents, de la bottines cheville à la botte cuissarde, dans plusieurs déclinaisons de couleurs et de matières, pour faire écho aux teintes et textures de la collection » précise Gilles Asquin. « Elles ont été pensées comme une extension du vêtement, qui vient compléter l’idée de mutation grâce par exemple à leurs talons inversés qui rappellent un sabot d’animal ». Étrange des sabots pour un serpent. Il semble exister des mutations non élucidées chez Asquin-Aurèle. Ou alors c’est encore un coup du Malin, moitié serpent Jörmungandril moitié bouc dionysiaque.

On apprend aussi que « la créatrice réinterprète à sa manière les codes de la maison, à travers des matières upcyclées comme le cuir de poisson issu le de la pèche. Des objets structuraux, comme autant de piédestaux qui portent les modèles ».

Photo principale : @Hugo Lardenet

INFOS

Asquin https://www.instagram.com/p/BqCxWvbA–T/

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