Un port franc d’art à l’aéroport de Séoul
Un port franc d’art à l’aéroport de Séoul .Le AH Freeport ouvrira en 2026 afin de stocker, conserver et transporter des œuvres d’art. Un complexe extérieur proposera notamment hôtel, musée, centre de ventes, bibliothèque. Objectif : créer le plus grand centre de stockage d’art mondial et faire rayonner la Corée.
Arshexa, société sud-coréenne spécialisée dans les services liés au marché de l’art, a présenté, lors d’une conférence de presse à Paris + par Art Basel, son projet de port franc à l’intérieur de l’aéroport international de Séoul. Inauguré en 2001 Incheon est le troisième aéroport mondial en termes de fret.
Le port franc AH Freeport assurera la conservation, le stockage, la logistique et les services financiers liés à l’art. Il proposera ses locaux et son expertise aux galeristes, artistes, collectionneurs, commissaires et professionnels de l’art du monde entier. Arshexa fait sa promo. Elle pointe des « équipements à la pointe de la technologie en termes de contrôle climatique, de détection d’incendie, de surveillance vidéo et de reconnaissance biométrique ».
Le hub s’étendra sur quatre étages et 94 644 mètres carrés soit l’équivalent de 13 terrains de football Coût estimé : 300 millions de dollars. Arshexa parle du plus grand centre de stockage d’art mondial. Ce qui comprend tableaux, sculptures etc mais aussi bijoux et spiritueux. 50 % des espaces de stockage seraient déjà réservés. Le hub accueillera une clientèle essentiellement internationale (90%). Il abritera aussi une école de restauration d’art.
Le consortium va développer un ensemble d’infrastructures autour du port franc. Notamment un centre artistique, un musée, une salle de ventes aux enchères, une bibliothèque, un hôtel et des restaurants. Le bâtiment est conçu par un architecte dont la société ne veut pas donner le nom. Pour l’instant du moins. Le hub sera bas carbone et sobre en matière de consommation d’eau. Des précisions ? À venir nous promet-on. « Nous sommes en constante évolution mais notre objectif est d’être labelliser » nous explique-t-on.
Arshexa affiche un nationalisme artistique en évoquant la richesse et la diversité de l’art coréen. « Ce projet est né il y a sept ans à Paris, en réponse à la demande croissante du marché de l’art coréen et international » explique Moon-Suk Song, le PDG de la société. Il est indéniable que la Corée est en freine effervescence. Elle compte plus d’une centaine de musées et de galeries d’art. Ainsi qu’un joli panel de jeunes collectionneurs. Elle dispose par ailleurs d’un réseau de start-up techno, d’une foire historique, la KIAF, et de biennales. Dans un autre registre la Corée est devenue trendy avec le rayonnement mondial de la Hallyu. À savoir la K culture (K pop, K dramas, K fashion).
Arshexa promet, avec le port franc, de faire de l’aéroport international de Séoul Incheon une destination artistique incontournable. Mais les ports francs ont mauvaise réputation, celui Genève notamment. Comment garantir l’intégrité du AH Freeport ? Moon-Suk Song affirme avoir fait le tour des grands ports francs afin d’étudier leurs failles. Et d’y pallier. L’éthique est au programme. Alors concrètement, quelles mesures, quel contrôles ? Pas de réponse. Arshexa fait valoir une sorte de secret industriel. Mais elle met en avant la passion du PDG pour l’art. Une garantie suffisante ?
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Arshexa et le AH Freeport
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