Athènes : arty & foody city break

 

Athènes : un vent doux, léger souffle dans les rues ombragées et fleuries. Inattendu ? Certes, sauf au Nord de la ville dans le quartier de Kifissia surnommé le Neuilly athénien. En plus animé.

 

Kifissia : un quartier « vert » au Nord d’Athènes

 

Au siècle dernier, les patriciens grecs avaient l’habitude de venir chercher un peu de fraîcheur sur les flancs du mont Pendeli. Cette colline, où le vent des montagnes assure 2 à 3 degrés de moins qu’en centre ville, était, dès l’Antiquité, la résidence des familles les plus aisées. Celle d’Hérodote par exemple.

 

En marchant, on remarque une architecture mêlant différents styles du 19e au 20e siècle. Certaines demeures comme les Manor Houses ouvrent leurs portes une à deux fois par an. De facture néo-classique, les maisons révèlent toutefois leur éclectisme avec des sols et escaliers de marbre, plafonds en caisson et éléments floraux. On chemine en devinant des jardins peuplés de lauriers roses, de palmiers, d’orangers, d’oliviers, d’acacias, de pins. Cette flore méridionale et odorante habite aussi les trottoirs parfois un peu défoncés.

 

 

 

Il fait bon flâner à Kifissia.

 

Et à part flâner ? Deux options : partir en randonnée ou entrer au musée Goulandris d’histoire naturelle. Le musée, fondé par l’écologiste Niki Goulandris, retrace l »histoire de la vie sur terre et présente une collection de plantes, insectes, minéraux fossiles marins …

 

À Kifissia, on peut également faire du shopping, déjeuner ou  dîner. Quelques adresses ? Pour le classique direction l’Eleas gi qui allie bonne cuisine et belle vue; pour le bio méditerranéen cap sur Nice n Easy Kifissia; pour l’ambiance vintage c’est au Blue Pine ouvert en 1900 et pour les pasta c’est à La Pasteria Kifissia.

 

Le quartier abrite plusieurs hôtels stylés comme le Theoxenia Palace et le Seminaris près du jardin botanique de Kefalari. Le Seminaris, qui appartient au groupe Yes Hotels, joue le total look design. La piscine hyper flashy est l’une des pièces maîtresse du lieu. Fait-il bon y résider ? La cuisine est-elle bonne ? Nous n’avons pas séjourné au Seminaris donc nous n’avons aucun avis. Nous étions dans un autre établissement de la « chaîne », le TwentyOne, un petit boutique hôtel quatre étoiles (21 chambres) qui s’affiche arty. Il est doté d’un jardin agréable où boire un verre le soir et d’un corner breakfast qui dispense des petits-déjeuner roboratifs. Côté chambre, l’espace douche est à revoir, l’eau ayant un penchant fâcheux à se répands hors de sa sphère réservée. La sonorisation, elle, fait dans le bémol.

Kifissia compte 47 000 habitants et couvre 26 km2. Le quartier se situe à une demi-heure du centre-ville en voiture ou par la ligne 1 du métro. L’oeil qui s’égare par la fenêtre remarque beaucoup d’enseignes internationales mais également  d’immeubles d’affaires vidés par la crise économique.

 

On peut commencer la visite d’Athènes par le début à savoir l’Antiquité.

 

L’Acropole : jeu d’optique et miracle grec

 

 

 

L’Acropole dégage une atmosphère un peu irréelle le matin très tôt avant que l’endroit ne soit envahi par la foule et que la chaleur écrase l’imaginaire. En empruntant le chemin aux dalles de marbre cassé et glissant qui serpente entre la petite forêt d’oliviers jusqu’aux monuments on perçoit quelque chose des origines.

Le Rocher Sacré est une ancienne forteresse devenu un centre politique et religieux. Périclès édifia sur les ruines des tombes et des palais mycéniens des édifices qui figurent parmi les symboles du miracle grec. En premier lieu le Parthénon ou temple d’Athéna, la déesse de la cité. Construit en 15 ans seulement il a nécessité 20 000 tonnes de marbre. La statue d’or et d’ivoire d’Athéna mesurait 12 m de haut et était recouverte de pierres précieuses. « Le Parthénon doit être considéré comme la célébration.  d’un nouveau concept de l’humanité mêlant les droits humains et la démocratie » insiste la guide. Elle attire notre attention sur l’effet d’optique créé par les architectes, l’absence d’angles droits, les courbes et les inclinaisons. « Les colonnes ne sont pas droites car la vie comme la nature se sont pas droites » philosophe-t-elle.

 

En haut du rocher, la ville s’étend de manière tentaculaire. Les collines sont grignotées par les constructions toujours en mouvement.

Dédié, lui, à l’immuable le nouveau Musée de l’Acropole, inondé de lumière, abrite morceaux de frise, bas reliefs … retrouvés sur site. La vue est magnifique.

 

 

Le Parlement, les jardins et l’Arche d’Hadrien

 

Incontournable de tout séjour dans le capitale grecque, un petit tour au Parlement lors de la relève de la garde. On apprend tout sur la cérémonie aussi codée que celle de Westminster et sur le look des soldats. Décryptage : la coiffe est rouge comme le sang des combattants, noire comme les tresses des femmes. Le drôle de bruit des sabots vient du raclement du couteau intégré originellement pour s’ancrer dans la neige. Les plis impeccables des courtes tuniques évoquent l’élégance des drapés antiques fixés dans le marbre.

 

 

Tout proche, le stade panathénaïque rappelle que le Grèce est le pays des JO et Athènes la terre du marathon. Un citoyen athénien n’a-t-il pas couru près de 48 h pour aller chercher l’aide de Sparte contre les Perses qui menaçaient Athènes ? Plus proche, le marathon de 2017 a attiré en 25 000 participants courant 25 km.

On peut faire un détour pour découvrir l’Arche d’Hadrien très instagrammé et le Jardin national célèbre pour ses allées de palmiers. Un endroit qui regorge de plantations luxuriantes venues des quatre coins du pays et qui attire touristes comme Athéniens à la recherche de fraîcheur.

 

 

 

 

 

Musées, pitas, huile d’olive et cuisine « cycladique »
 

 

On reprend des forces avec un break street food à base de pitas, sandwitches moelleux garnis d’ingrédiants frais et de kalamaki, les brochettes de viande -de légumes/feta dans le version veggie-.
Ou bien on savoure la cuisine à l’huile d’olive de Yolenis et ses merveilleuses mousses au chocolat … à l »huile d’olive toujours.

 

 

 

Et hop, on poursuit ce voyage antique avec le musée national archéologique qui accueille l’une des plus vastes collections d’artefacts anciens du monde. On est bluffé par le réalisme et la souffrance que dégage l’enfant jockey qui chevauche un cheval au galop. On reste en hypnose ou presque devant les miniatures et les statues minimalistes du musée de l’Art cycladique.

 

Le musée dispose d’un restaurant blanc très graphique servant une cuisine savoureuse à base de produits frais comme notre assiette de thon et de purée aux 3 légumes bio mais aussi des burgers, des salades et des desserts.
En sortant on peut acheter des cadeaux souvenirs originaux à la boutique.

 

Athènes à pied : Kolonari, Plaka, Monastiraki

 

 

On peut aussi shopper en marchant. Par exemple à Kolonari, le vieux quartier chic d’Athènes où les ruelles dallées strient les immeubles néo-classiques et art nouveau. À pied, on rejoint Plaka et sa cohorte de boutiques et de cafés branchés. On y achète de tout, de l’huile d’olive (oui encore !) aux robes de créateurs.
Kolonari et Plaka font partie du coeur historique d’Athènes comme Monastiraki qui évoque le passé ottoman et bizantin de la capitale. Les marchands ambulants déballent un bric à brac idéal pour les chineurs.

 

 

 

Chiller au centre culturel Stavros Niarchos

 

Place à l’art au centre culturel Stavros Niarchos qui s’étale sur 240 000 m2, Le pôle qui conjugue art et divertissement a ouvert en juin 2016 dans la baie de Faliro grâce au mécénat de l’armateur éponyme grand rival d’Arsistote Onassis.
Fer, verre, béton, la structure signée par l’architecte star Enzo Piano déçoit. On se croirait à La Défense ou à Bercy. Le musée d’art cycladique a nettement plus de cachet. Bon point, le bâtiment est certifié conforme aux normes environnementales et au développement durable (Platinium LEED).

 

 

 

Avant d’entrée, il faut chiller dans le parc méditerranéen aux plantes lointaines et locales, s’égarer dans le labyrinthe, essayer la voile sur le canal d’eau de mer, prendre un verre à la terrasse du Kanal SFNN. À chaque saison le paysage change. En automne, la lumière et les plantes jouent la partition du mordoré.

 

Stavros Niarcos abrite la Bibliothèque nationale qui peut accueillir 1 million de livres sur  24 000 m2. Les « étagères » qui couvrent les murs jusqu’au plafond proposent des ouvrages anciens (9e siècle) et beaucoup plus récents. Cette profusion étalée en vertical est saisissante. La bibliothèque propose également des espaces numériques. Alliance du moderne et de l’ancien comme de l’intérieur et de l’extérieur pour l’architecture.

 

 

 

De l’autre côté se trouve l’Opéra national et ses 1 400 places. Des loges tout en rouge … opéra et des sculptures « plafonnières » en forme de virgule interrogative.

 

 

La plus belle expérience se vit sur le toit entre voiles et sculptures de fer ondulé. On y découvre le grand jardin méditerranéen qui s’étale en terrasses et … Athènes. Athènes de l’Acropole aux grandes artères en passant par le Pirée voisin.

 

Une vue à 306 ° qui donne une irrésistible envie d’embarquer pour les îles de l’Attique.

 

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Informations

 
Office du tourisme de la région Attique
Où manger ?

 

Quartier de Kifissia

 

Le Nice n Easy  Kifissia
http://www.niceneasy.gr

 

 

Près des Musées et des grands sites

 

Restaurant du musée de l’Art cycladique
https://www.cycladic.gr

 

Streetfood du It Restaurant
http://www.itrestaurant.gr

 

Focus huile d’olive
Yolenis
http://www.yolenis.com

 

Où loger ?

 

À Kifissia

Le TwentyOne
http://yeshotels.gr/hotel/twentyone
(avec quelques réserves)

 

Musées

 

Musée archéologique national
http://www.namuseum.gr

 

Musée d’Art cycladique
https://www.cycladic.gr

 

Centre culturel Stavros Niarchos
http://www.snfcc.gr